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Denis Lambert, PDG du volailler LDC : "On peut faire une production de qualité en France"

Denis Lambert, PDG du volailler LDC était l'invité de "L'interview éco" jeudi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Denis Lambert, PDG du groupe LDC, leader sur le marché de la volaille en France, sur franceinfo le 31 mai 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Alors que la loi agriculture et alimentation a été votée en première lecture à l'Assemblée nationale mercredi 30 mai, les règles dans la restauration collective vont changer. Objectif : au moins 50% de produits bio. Denis Lambert, le PDG de LDC, leader sur le marché français de la volaille (Loué, Le gaulois, Maître coq, Marie, Tradition d'Asie) estime jeudi 31 mai sur franceinfo qu'une "production de qualité en France" est possible. Les résultats annuels du groupe LDC sont en hausse, presque 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur le dernier exercice. LDC a décidé de reprendre une partie du volailler Doux, un site à Quimper et un terrain à Châteaulin dans le Finistère pour construire un nouvel outil de production.

franceinfo :  Qu'est-ce qui vous intéresse dans la partie de Doux que vous reprenez ? 

Denis Lambert : LDC a acquis au fil des années une position de leader sur le marché français de la volaille mais le groupe Doux, à travers les produits qu'il exportait, représentait plus de 30% de la production de volaille en France. Donc il était important pour nous qu'on aide, notamment les éleveurs et indirectement les salariés à trouver un nouveau métier. [...] Il faut savoir qu'en France, sur ce qu'on appelle le poulet du quotidien, celui qu'on consomme tous les jours dans les restaurants, les sandwichs, 42% du poulet est importé d'autres pays d'Europe. La France est un pays qui a une grande force en matière avicole mais certains pays européens se sont spécialisés dans le poulet et ils sont aujourd'hui plus compétitifs que nous. Depuis quatre ans, nous avons, nous aussi, spécialisé des éleveurs, des unités de production et nous arrivons à produire du poulet au prix européen. A partir du moment où nous produisons au prix européen, les clients préfèrent commander des poulets français.

Avec quelle qualité ? 

Avec une qualité qui correspond parfaitement à ce qu'attendent les français. C'est ce qu'on fait avec la marque Le gaulois, on est capable de garantir des productions sans OGM. On répond aux attentes des consommateurs qui sont de plus en plus informés et qui ont compris que finalement l'alimentation est importante pour leur santé. Donc on sait qu'on est en mesure de faire une production de qualité en France et cette production doit-être au même niveau de prix qu'en Europe, c'est ce que nous ferons à Châteaulin (Finistère).

Vous avez vu les objectifs de la loi alimentation. Au-delà du bio, on veut favoriser les filières de qualité et plutôt locale. Êtes-vous prêt chez LDC ? 

Nous sommes prêts. Nous représentons 50% du marché du label, du marché bio, donc effectivement on a des producteurs qui depuis des années ont cru à ces productions de qualité et c'est très important que cette décision ait été prise. Il faut savoir que ce segment de la restauration fait partie des importateurs. 50% de ces importations sont réalisées sur le segment de la restauration. On va sans doute consommer un peu moins de protéines dans nos écoles mais ce sera de la bien meilleure protéine. C'est une bonne nouvelle pour toute la filière et pour tout le monde.  

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