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Déficit commercial record : "C’est le juge de paix", selon Pierre-André de Chalendar, président de la Fabrique de l’industrie

L'an dernier, le déficit commercial français a atteint près de 85 milliards d'euros.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pierre-André de Chalendar, Président de la Fabrique de l'industrie, le 8 février 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRQNCE)

Jamais la France n’avait enregistré un tel déficit commercial : près de 85 milliards d’euros, en 2021. Invité éco de franceinfo mardi 8 février, Pierre-André de Chalendar, président de Saint-Gobain et président de la Fabrique de l’industrie, estime que "le commerce extérieur, c’est le juge de paix, c’est le thermomètre" : "On voit malheureusement l’impact de la désindustrialisation depuis une vingtaine d’années."

"L’économie française va très bien", affirme-t-il, voyant dans la balance commerciale "le seul point noir" : "Les capacités de production de la France ne permettent pas de satisfaire la demande". Mais il identifie des signes positifs, notamment la hausse des exportations, et l’action du gouvernement : "J’espère que ce déficit est plus la traduction du passé que la traduction d’un certain nombre d’actions en cours. Il y a des choses positives. On a commencé à travailler sur la compétitivité de l’industrie."

Un plan géant pour produire des semi-conducteurs en Europe  

Il y a trente ans, l’Europe produisait 40% des semi-conducteurs. Aujourd’hui, 9%. Pour retrouver un rôle important dans ce secteur stratégique, la Commission vient de dévoiler un plan à 43 milliards. "L’Europe commence à s’intéresser à l’industrie !", salue Pierre-André de Chalendar.

"Les semi-conducteurs, c’est une industrie dont on a besoin partout", poursuit-il : "Le chiffre d’affaires de cette industrie a été multiplié par vingt en trente ans, et la production de l’Europe, par quatre !". Le continent dépend donc massivement des principaux producteurs asiatiques, à commencer par Taïwan.

Pour le président de la Fabrique de l’industrie, dans ce secteur "très mondialisé", si l’Europe veut retrouver une place, "il faut surtout se focaliser sur les nouvelles générations de semi-conducteurs, là où on peut avoir un avantage compétitif."

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