Cet article date de plus de sept ans.

David Lissmyr (Plume Labs) : "Notre capteur de pollution pourra vous suivre partout"

David Lissmyr, cofondateur de Plume Labs, était l'invité de l'interview éco de franceinfo mardi 20 juin. Sa start-up a inventé un capteur personnel et nomade pour mesurer, en temps réel, les différents types de pollution. 

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
David Lissmyr est le cofondateur de Plume Labs. (RADIO FRANCE)

Avec la chaleur, la pollution revient. L'Île-de-France ou encore le Rhône connaissent actuellement un pic de pollution à l'ozone. Mais il est parfois difficile de connaître précisément notre degré d'exposition. Une start-up a inventé un capteur personnel et nomade pour mesurer, en temps réel, les différents types de pollution. David Lissmyr, cofondateur de Plume Labs, était l'invité de l'interview éco de franceinfo mardi 20 juin.

franceinfo : L'air est très pollué dans plusieurs régions depuis le début de la semaine. De quelle pollution s'agit-il ?

David Lissmyr : Il s'agit de pollution à l'ozone, ce qui est assez classique dans les périodes d'été. L'ozone, on en entend parfois parler dans le cadre de la couche d'ozone, nous protège. Mais lorsqu'on le retrouve au niveau du sol, cela devient un polluant, qui peut attaquer les voies respiratoires et provoquer de l'asthme.

Quelles sont les causes ? Les voitures sont-elles responsables ?

C'est l'un des facteurs, mais pas le seul. C'est un cocktail de polluants qui vont se mélanger et produire de l'ozone sous l'effet du soleil. C'est pour cela qu'on parle parfois de "polluant secondaire". Ce qui est intéressant, c'est de comprendre comment tout cela évolue dans le temps. En accédant à des relevés en direct de pollution et à des prévisions, on peut rester au courant. C'est d'ailleurs ce qu'on a développé au sein de Plume Labs, avec notre application.

Vous utilisez des données publiques…

Tout à fait, des données publiques, mais aussi des modèles cartographiques et des prévisions. On suit des centaines de villes partout dans le monde. Cela nous permet, avec des modèles mathématiques, de dire à nos utilisateurs comment la pollution va évoluer dans les prochaines heures et aussi de leur donner des recommandations : éviter par exemple de pratiquer une activité sportive au mauvais moment de la journée. Et demain, pour aller plus loin, on proposera finalement des capteurs personnels à nos utilisateurs.

À quoi ressemblent ces capteurs ?

Ce sont des petits capteurs qui tiennent dans la paume de la main et qui ont vocation à suivre l'utilisateur partout. C'est un objet connecté. On peut l'attacher sur son vélo, on peut l'installer chez soi ou l'accrocher sur son sac. Et en l'emportant un peu partout, on obtient des mesures personnelles qui remontent en permanence sur son smartphone.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.