Crise Ă©nergĂ©tique : "Aujourd'hui continuer Ă produire coĂ»te plus cher que d'arrĂȘter de produire", selon le PDG de Duralex
Le PDG de Duralex, José-Luis Llacuna, a pris la décision de mettre les fours en veille face à la flambée des prix de l'énergie. La facture représentait quasiment la moitié du chiffre d'affaires.
La société Duralex a décidé de mettre ses fours en veille pour cinq mois. Fabriquer du verre trempé à ce niveau de prix du gaz et de l'électricité est devenu trop cher. "Fabriquer du verre, c'est chauffer à 1 500 degrés, déclare Jose-Luis Llacuna. Nous sommes effectivement une société énergivore qui cherche l'efficience et la transition. Mais pour l'instant nous consommons effectivement beaucoup d'énergie."
Les 250 salariĂ©s de Duralex ont Ă©tĂ© placĂ©s au chĂŽmage partiel. "On est passĂ© pour un mĂȘme volume de production de 3 millions d'euros Ă une facture de 13 millions", justifie le PDG de Duralex. "Ce qui reprĂ©sente 45% du chiffre d'affaires donc autant dire que c'est un Ă©quilibre Ă©conomique compliquĂ© Ă trouver en ce moment."Â
Des prix multipliĂ©s par vingtÂ
Pourquoi ne pas avoir renégocier le contrat ? "Quand je me suis en marche pour acheter l'énergie en milieu d'année passée, l'énergie avait doublée, explique-t-il. En bon, pÚre de famille je me suis dit que j'allais attendre"."Ensuite, elle a été multipliée par dix, douze, quinze, vingt. Donc ça a été une spirale", poursuit Jose-Luis Llacuna. "Mais j'ai acheté l'énergie pour ce printemps. Donc aujourd'hui je peux confirmer, sauf débùcle majeure, qu'on pourra reprendre l'activité industrielle sans rentrer dans une aberration financiÚre", assure le patron de Duralex.
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