Crise du Covid-19 : Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas, voit "un rebond de l’activité au deuxième semestre"
Le premier groupe bancaire européen a réalisé plus de sept milliards de bénéfices l'an dernier, malgré la crise.
Avec plus de sept milliards d’euros de bénéfice net en 2020, BNP Paribas fait mieux que résister à la crise économique liée au Covid-19. La première banque européenne affiche un résultat en recul de 13,5% et son produit net bancaire est stable.
Le retour des dividendes est "normal"
Selon Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas, ce résultat a une explication : "Le groupe est très diversifié depuis très longtemps, et sur beaucoup de métiers". "On a des activités qui se portent très bien, ajoute-t-il, comme l’activité de marché (…) En revanche, pour le crédit à la consommation, c’est plus dur, et pour les banques de réseau, c’est aussi plus difficile".
Cette année, BNP Paribas versera à nouveau un dividende à ses actionnaires. Est-ce le moment ? "Il est normal de rémunérer ceux qui nous fournissent le capital", argumente Thierry Laborde, selon qui la banque est "déjà surcapitalisée. Le ratio de fonds propres de la banque est à 12,8%, alors que notre objectif de moyen terme était à 12%. Le bilan de la banque est très solide".
Des perspectives positives avec le vaccin
Selon Thierry Laborde, la fragilité de certains emprunteurs ne constitue pas un danger. Il estime que seule une petite partie des prêts garantis par l’État ne seront pas remboursés, avec "un taux de perte entre 4% et 6% sur l’encours de PGE, sur les cinq à six ans qui viennent".
Plus globalement, le dirigeant anticipe que l’horizon économique s’éclaircit : "Nous estimons qu’au deuxième semestre 2021, avec le développement des vaccins, l’incertitude va se lever (…) Nous voyons une reprise, un rebond de l’activité".
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