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Covid-19 : pour Agnès Pannier-Runacher, "le vaccin AstraZeneca sera de moins en moins utile"

Selon la ministre déléguée chargée de l'Industrie, le recul du vaccin AstraZeneca ne remet pas en cause les objectifs de vaccination. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, invitée éco de franceinfo le 19 mai 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La France peut-elle se passer de l'AstraZeneca ? Ce vaccin a de moins en moins de succès contre le Covid-19. Certains médecins généralistes ne le proposent même plus à leurs patients. Des retards de livraison, de rares effets indésirables graves, et des doutes sur l'efficacité de ce vaccin face aux variants ont écorné son image.

Invitée éco de franceinfo, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, et de l'approvisionnement en vaccins, assure mercredi 19 mai ne pas être inquiète car le vaccin AstraZeneca est réservé, en France, aux plus de 55 ans. "Aujourd'hui, nous devons vacciner les plus jeunes, explique-t-elle. Le taux de vaccination chez les plus de 75 ans commence à stagner, alors que la demande chez les plus jeunes est importante. Le vaccin AstraZeneca, c'est les plus de 55 ans. Les autres vaccins peuvent couvrir les plus jeunes. Donc, c'est logique qu'au fur et à mesure on utile plus de doses des autres vaccins." Selon elle, le vaccin AstraZeneca sera donc "de moins en moins utile."

Des vaccins pour les pays pauvres ?

Que vont devenir les doses non utilisées ? "Ces doses sont utiles, soutient Agnès Pannier-Runacher. Elles peuvent également servir à des dons au plan international, puisqu'aujourd'hui AstraZeneca a conclu un contrat avec le mécanisme Covax qui nous permet d'organiser des dons à destination de pays qui n'ont pas de vaccins."

Ce vaccin est jugé moins efficace que d'autres contre les variants du virus. "Ce n'est pas ce que disent toutes les études, répond la ministre de l'Industrie. Ce que je sais, c'est que ces doses sont attendues. Les pays en développement nous interpellent (…) et la France prendra sa part, elle pousse même ses partenaires européens à aller plus loin dans cette politique de don."

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