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Coronavirus : "Toutes les entreprises seront soutenues, les plus petites comme les plus grandes", assure la Fédération bancaire française

Son président, Frédéric Oudéa, recommande par ailleurs aux clients de faire le maximum à distance et de ne prendre rendez-vous que pour les problèmes les plus urgents, en respectant les gestes barrières.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président de la Fédération bancaire française, Frédéric Oudéa. (ERIC PIERMONT / AFP)

"Toutes les entreprises seront soutenues, les plus petites comme les plus grandes", assure mercredi 18 mars sur franceinfo Frédéric Oudéa, le président de la Fédération bancaire française. Il précise que la réponse sera rapide, "dans un délai de cinq jours". Les banques ont aussi les fonds nécessaires pour aider les entreprises.

Les banques vont devoir soutenir de très nombreuses entreprises qui risquent la faillite parce qu'elles ne peuvent pas poursuivre leurs activités, comment allez-vous les aider ?

C’est ça l’enjeu fondamental : aider toutes les entreprises qui sont impactées par les décisions pour arrêter la contagion, limiter au maximum les impacts immédiats et surtout, leur permettre de rebondir le moment venu. On dispose de nos ressources, nous entrons dans cette crise avec beaucoup de ressources en capital, en liquidités. Depuis dix ans, nous les avons accumulées. Et puis, il y a les décisions du gouvernement et de la Banque centrale et la décision très importante prise par le président de la République de ce plan de 300 milliards qui nous permettra de mettre en place les financements de trésorerie dont les entreprises ont besoin Certaines pourraient voir leur chiffre d'affaires baisser beaucoup, parfois peut-être même à zéro pendant quelques semaines. On verra à passer ce cap et faire face aux charges qu'elles pourraient encore avoir à assumer.

Tous les réseaux bancaires sont mobilisés. Les banques sont tenues d'assurer la continuité d'activité. C'est important pour justement permettre de financer ces entreprises en difficulté.

Frédéric Oudéa, président de la Fédération bancaire française

à franceinfo

Nous avons, grâce à ces décisions, les moyens de faire et nous serons opérationnels pour répondre évidemment aux besoins de tous. Le gouvernement est à ce moment-là en train de finaliser le dispositif, mais toutes les entreprises seront soutenues, les plus petites comme les plus grandes. Le mécanisme, c'est un mécanisme encore une fois de garantie et nous nous sommes engagés à apporter des réponses vite dans un délai de cinq jours.

Les banques sont-elles encore ouvertes ?

On peut aller voir la banque comme on peut aller acheter sa nourriture. Il faut le faire en cas de force majeure, pour que nos conseillers puissent s’y consacrer en toute sécurité. À partir du moment où vous êtes client c’est des choses simples pour les paiements, vous pouvez retirer de l'argent ou utiliser votre carte bleue. Aucun problème d'approvisionnement, les stocks d'argent et de billets sont là. Les DAB [distributeurs de billets] sont approvisionnés. Il n'y a pas de problème de ce point de vue. Je rappelle aussi, bien sûr, que nous avons des systèmes de paiement très modernes avec les cartes bancaires, vous pouvez acheter par le sans contact, payer votre baguette. Vous avez tous ces moyens qui fonctionnent parfaitement bien. Ensuite, je le répète pour des choses, des virements, vous pouvez là utiliser les applications mobiles. Vous pouvez appeler si vous avez des questions sur votre épargne, etc. Pour les choses vraiment qui exigent un contact, prenez rendez-vous, je le recommande, ce serait mieux. Et puis sinon, présentez-vous à votre agence. Mais comme pour tout comme pour la consommation alimentaire, avec raison et discipline, on réfléchit avant d'agir. Décalez ce qui n'est pas urgent. C'est presque une question de responsabilité civique. Allez voir vos conseillers si vraiment vous avez un problème important.

Que demandent les clients qui appellent, qui tentent d'avoir un rendez-vous ?

Je crois qu'aujourd'hui, toute la stratégie, c’est une nouvelle fois d’aider les entreprises qui font face à un arrêt brutal de leurs activités à faire face. Ce sont les patrons de cafés, de restaurants, d'hôtels. Alors, vous le savez, le gouvernement a déployé toutes sortes de moyens pour aider, par exemple à travers le chômage partiel, pour aider aussi à la prise en charge des salariés qui auraient à garder des enfants. Ça, ça allège les charges des entreprises. Il y a des reports aussi fiscaux, mais il peut rester bien sûr des charges qui, celles-là, ne pourront pas être décalées. Ces chefs d'entreprise peuvent se tourner leur banque pour avoir justement la trésorerie, les financements leur permettant de passer le cap. Et le dispositif est en train de se mettre d'ici deux ou trois jours maximum. On y verra très clair et nous serons capables de répondre à ces demandes.

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