Clément Thibault (Le Petit Ballon) : "Nous voulons simplifier l’achat du vin"
Clément Thibault, directeur du Petit Ballon était l'invité de l'interview éco lundi. Le groupe Vente-privée.com vient de prendre le contrôle de sa start-up, spécialisée dans le vin.
Le site Vente-privée vient de racheter la jeune entreprise Le Petit Ballon fondée en 2011. Chaque mois, cette start-up fait découvrir deux bouteilles de vin à ses 60 000 abonnés et réalise un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros, pour un million de bouteilles expédiées en 2016.
Invité de l'interview éco lundi 17 avril sur franceinfo, Clément Thibault, directeur général de la start-up, attend de ce rapprochement "un apport de notoriété énorme", puisque Vente-privée, c'est 50 millions de membres en France".
franceinfo : Faut-il être un géant pour vendre du vin sur Internet ?
Clément Thibault : Non. La preuve, nous avons démarré en 2011 et après 6 ans d'existence, nous vendons 1 million de bouteilles par an. Nous générerons 8 millions d'euros de chiffre d'affaires et avons embauché 25 personnes. Nous sommes une entreprise qui est à l'équilibre depuis sa création. C'est un mariage d'amour et de raison avec Vente Privée, parce qu'il y a la rencontre de deux volontés d'innover. Nous avons la possibilité d'accélérer notre développement. On peut bénéficier d'un apport de notoriété énorme puisque Vente-privée, c'est 50 millions de membres en France.
Aujourd'hui Vente-privée vend cinq fois plus de bouteilles que vous. Comment allez-vous faire pour garder votre indépendance ?
C'est une question d'esprit. Chez Vente-privée, nous avons rencontré des gens qui sont attentifs à conserver cette indépendance. Quand une entreprise en acquiert une autre dans une volonté de développement, elle est là pour aider son développement et non pas pour casser ce qui s'est fait. Nous restons à la tête de l'entreprise. Nous gardons l'intégralité de nos effectifs et nous allons encore croître. Nous gardons notre modèle économique de vente de vin par abonnement, tandis que Vente-privée continue ses ventes événementielles. C'est vraiment se mettre au service l'un de l'autre. Nous allons être leur compagnon de dégustation, apporter notre savoir-faire, notre ton, notre façon décomplexée de parler du vin, nos petits outils qui permettent de recommander à nos abonnés du vin en fonction de leur profil, de ce qu'ils aiment.
Votre abonnement revient à 12 euros la bouteille. N'est-ce pas trop cher pour une découverte ?
Chacun peut avoir son avis sur le prix. Nous vendons de la fidélité. Les abonnés peuvent se désabonner en un clic. La résiliation est facile. Si le produit n'était pas à la hauteur du prix, si on était chers, les abonnés seraient partis. Nous aimons créer une expérience-utilisateur complète, avec un prix qui est le prix du marché. Si les abonnés achetaient du marketing, il n'y aurait que des grands noms de vin ultra connus dans le cadre de nos sélections. On vient chercher quelque chose qu'on ne trouve pas ailleurs : du conseil, des pépites et de très bonnes bouteilles. Nous sommes sur le web, qui est un nouveau canal. Le web représente 6% de ventes de vin en France. C'est un canal qui est plus simple et qui se développe. Notre mission a toujours été de simplifier l'achat et la consommation de vin. Nous avons une typologie de clients séparée en deux. Nous avons d'un côté des experts. Notre offre leur permet de compléter leur consommation habituelle de vins chiliens, de petits blancs de Touraine à d'excellents rapports qualité-prix. De l'autre nous avons des abonnés qui n'y connaissent rien et qui ont envie d'apprendre.
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