Christophe Barnouin, patron du groupe Ecotone : "Le bio, c'est bien, mais ça ne suffit pas"
Le président du leader européen de l’alimentation biologique, déjà puissant dans d'autres pays, cible désormais la France.
En plein boom du bio en France et en plein débat sur les relocalisations d’entreprises, le leader européen de l’alimentation biologique et végétale se concentre sur l’Hexagone. Le groupe hollandais Ecotone, plus connu à travers ses marques Bjorg, Bonneterre ou encore Alter Eco, a réalisé l’année dernière 700 millions d’euros de chiffre d’affaires en avec 60% des revenus générés par la France.
"Peu d’entreprises font le déplacement des Pays-Bas vers la France, c’est plutôt dans l’autre sens. Depuis un an, nous sommes une entreprise française à actionnaire majoritaire français. On a choisi de revenir à Lyon, qui est le cœur de nos activités françaises où est né Bjorg", explique Christophe Barnouin, le président d’Ecotone.
Le bio, 6% de l'alimentation en France
Le dirigeant rappelle que le bio a plutôt profité de la crise sanitaire. "Le bio en France a toujours un peu de retard par rapport à d’autres pays européens. C’est 6% de l’alimentation en France, contre plus de 10%, par exemple, en Allemagne. Le secteur n’a pas beaucoup souffert de la crise, au contraire, il y a de plus en plus de consommateurs qui savent qu’une alimentation saine et équilibrée contribue à leur santé", assure Christophe Barnouin.
Le président d’Ecotone revient enfin sur l'accusation souvent faite au bio, qui représenterait une alimentation chère. "Le bio c’est plus cher, environ 30 à 50% plus cher, car on ne met pas de pesticides et donc les rendements sont plus faibles. Et l’agriculteur vit mieux, plus décemment." Christophe Barnouin assure qu'il est possible de payer de la nourriture plus chère : "Vous pouvez, si vous basculez d’une alimentation à base de viande, qui est chère, à une alimentation végétale, à ce moment-là, le coût moyen va baisser et vous pourrez vous acheter des produits biologiques."
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