Cet article date de plus de trois ans.

Chargeur universel pour smartphone : la Commission européenne "finalise" son projet, annonce sa vice-présidente, Margrethe Vestager

La responsable européenne espère aussi que son projet d'encadrement des géants du numérique aboutira dès 2022. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La Commission européenne veut imposer aux fabricants de smartphones un chargeur universel. Ce projet, très ancien, est sur le point d’aboutir : "Nous sommes dans la dernière ligne droite", affirme lundi 20 septembre Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission, invitée éco de franceinfo.  

 "Ce type de norme, c'est le genre de choses qu'on doit attendre de l'Europe", estime la responsable car "avoir un chargeur universel, indépendamment de la marque de notre téléphone, ça simplifierait beaucoup de choses et ça permettrait d'économiser des ressources". Margrethe Vestager confie d’ailleurs avoir chez elle "une caisse pleine de chargeurs de différents types (...) certains servent encore, d’autres ne servent plus et sont dépassés."   

Encadrement des géants du numérique : objectif 2022

L’étau se resserre, en Europe, sur les géants du numérique. Margrethe Vestager, précise le calendrier pour la mise en œuvre de ces nouvelles règles (Digital Markets Act) : "J’espère très sincèrement que ça va être possible, pendant la présidence française de l’Union européenne", au premier semestre 2022.  

La Commissaire à la concurrence estime que "c’est une question urgente", car la concurrence est faussée : "Il faut que les autres entreprises naissantes puissent avoir une chance de se mesurer" à ces géants. "En tant que Commissaire à la concurrence, j’ai déjà eu trois affaires Google", poursuit-elle, citant aussi des affaires concernant Amazon et Apple.  

Crise des sous-marins : "Nous avons créé l’Europe pour être plus forts"  

La tension ne retombe pas, après que l’Australie a rompu son contrat géant avec Naval Group, au profit d’un partenariat avec les États-Unis "C’est une déception considérable", réagit la vice-présidente de la Commission.  

L’Europe doit en tirer une leçon, selon Margrethe Vestager : "Ça sera mieux pour nous et pour nos partenaires au niveau mondial si on investit davantage dans la défense, dans l’innovation, en travaillant ensemble aussi pour lutter contre les menaces hybrides". Elle ajoute : "Il faut que l’on puisse faire davantage par nous-mêmes et qu’on soit plus solides".  

Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne était l'invitée éco de franceinfo, le 21 septembre

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.