Centrale à charbon de Saint-Avold : le gouvernement "réfléchit" à un redémarrage, selon le président de GazelEnergie

Le charbon a-t-il à nouveau un avenir ? Le bras de fer avec la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine rebat les cartes dans le secteur de l’énergie. Le gaz est devenu très cher et incertain. Plusieurs pays envisagent donc de repousser la fermeture de leurs centrales à charbon, qui sont très polluantes. La question se pose aussi en France, pour la centrale mosellane de Saint-Avold. Invité éco de franceinfo lundi 28 mars, Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie, qui exploite cette centrale, explique que "le sujet est sur la table. Visiblement, le gouvernement y réfléchit."

Cependant, GazelEnergie attend une "décision" du gouvernement. "La ministre a dit qu’elle attendait un rapport de la Commission de régulation de l’énergie pour comprendre le risque pour passer cet hiver." En attendant, la centrale de Saint-Avold doit normalement fermer définitivement le 31 mars, avant celle de Cordemais (Loire-Atlantique) en 2024.  

"C’est clair que la centrale va s’arrêter. Est-ce qu’elle redémarrera cet hiver ? Ça, c’est une décision du gouvernement."

Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie

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Le président de GazelEnergie affirme en tout cas que son groupe s’y prépare, même si il est convaincu que "le charbon, surtout en France, s’éteindra inéluctablement". Son objectif est donc, à plus long terme, de préparer le "rebond" des deux centrales que le groupe possède : Saint-Avold et Gardanne (Bouches-du-Rhône), fermée l’an dernier. En Moselle, explique Jean-Michel Mazalerat, "on va construire une centrale biomasse dans deux ans et en même temps on fait venir un industriel de la chimie verte qui va utiliser la chaleur produite par cette énergie biomasse".