Carburant : le gouvernement envisage "un plafonnement des prix", selon les industriels du pétrole
Les prix de l’essence et du gazole sont à nouveau en hausse. D’après Francis Duseux, président de l’UFIP (Union française des industries pétrolières), le gouvernement envisage bien de "modérer" la fiscalité.
Les prix des carburants remontent et retrouvent leur niveau de l’automne dernier, au début du mouvement des "gilets jaunes". Pour un litre de gazole, il faut compter aujourd’hui en moyenne 1,48 euros, et 1,58 euros pour un litre d’essence sans plomb 95. Les événements politiques, notamment la pression des Etats-Unis sur l'Iran, pèsent sur les cours du pétrole. La semaine dernière, à Londres, le baril de Brent a dépassé 75 dollars, son plus haut niveau depuis le mois d'octobre.
Le retour de la "taxe flottante" ?
Face aux "gilets jaunes", Emmanuel Macron a annulé la hausse de la taxe carbone cette année. L’a-t-il totalement enterrée ? Invité de L’Interview éco, Francis Duseux, président de l’UFIP (Union française des industries pétrolières) est convaincu que le gouvernement a une autre piste, évoquée par le chef de l'État au début du mouvement des "gilets jaunes" : "Je pense que le gouvernement réfléchit à une forme de plafonnement des prix. On ne contrôlera jamais le prix du pétrole brut. Par contre, on peut intervenir sur une modération des taxes quand le prix du brut augmente. Donc une forme de plafonnement. Je ne sais pas où en est le gouvernement, mais le ministre de la Transition écologique nous a dit qu’il regardait ce point (…) Il va y avoir un équilibre entre pouvoir d’achat et fiscalité".
Entre 2000 et 2002, le gouvernement Jospin avait rendu flottante la TIPP, la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Le dispositif, coûteux, avait ensuite été annulé.
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