Automobile : "L’objectif, c’est que partout on puisse recharger sa voiture", selon Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo
L’équipementier automobile, leader des éléments électriques, va lancer ses propres bornes de recharge. Il a aussi mis au point... un détecteur de Covid.
Au salon automobile de Munich (IAA), Volkswagen, comme d’autres constructeurs, ne présente plus que des modèles électriques. Invité éco de franceinfo le jeudi 9 septembre, Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo, considère que le mouvement est "irréversible".
À l’IAA, Valeo a annoncé sa diversification. Dès l’an prochain, l’équipementier livrera des bornes de recharge. "Les consommateurs ont compris que l’autonomie des voitures électriques serait plus faible. Mais ils veulent savoir où ils pourront les recharger (…) L’objectif, c’est que partout, on puisse recharger sa voiture", explique le dirigeant. En France, seulement 44 000 bornes sont disponibles dans l’espace public.
Pénurie de composants : "les choses devraient se détendre"
Le secteur automobile est confronté à une forte pénurie de composants. Des usines sont à l’arrêt, et les délais de livraison sont allongés. "On a l’impression que la production reprend normalement en Malaisie [très touchée par la pandémie] et donc les choses devraient se détendre globalement, mais le mois d’août et le mois de septembre sont beaucoup plus affectés que ce qu’on imaginait au mois de juillet", analyse Jacques Aschenbroich.
Selon lui, "le marché était très tendu", avant même cette résurgence du Covid en Malaisie. Par ailleurs, les intempéries dans le Texas ont immobilisé des usines de semi-conducteurs, et l’usine d’un grand fournisseur électronique a brûlé au Japon.
Valeo a créé… une borne de détection du Covid
Valeo a surpris les visiteurs du salon de Munich en y présentant… une borne de détection du Covid. Les chercheurs du groupe travaillent depuis longtemps sur la physiologie des conducteurs, et leur sensibilité au chaud et au froid. Ces derniers mois, ils ont développé leur technologie au service de la lutte contre la pandémie. Ils ont collaboré notamment avec des médecins en Belgique pour mettre au point une borne sans contact équipée de capteurs. Elle évalue par exemple la température et le rythme cardiaque.
"D’après ce qu’on a mesuré aujourd’hui, c’est fiable à 94%, donc c’est très fiable", explique Jacques Aschenbroich : "On va le faire homologuer, on va chercher des partenaires qui pourraient le vendre".
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