Cet article date de plus de quatre ans.

"Agribashing" : "Que le président de la République prenne la parole" pour dire "que ça cesse" demande le secrétaire général des Jeunes agriculteurs

Arnaud Gaillot, le secrétaire général des Jeunes agriculteurs dénonce "l'agribashing" et demande au président de la République d'intervenir et de "fixer un cap pour l'agriculture".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Arnaud Gaillot, secrétaire général des Jeunes agriculteurs, sur franceinfo le 22 octobre 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Qu'est-ce qu'on attend du gouvernement, c'est que le président de la République prenne la parole sur le volet de l'agribashing, pour qu'il dise : Que ça cesse", a expliqué mardi 22 octobre sur franceinfo, Arnaud Gaillot, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, qui en appelle donc à Emmanuel Macron, alors que les agriculteurs sont régulièrement critiqués dans l'opinion.

Pour lui, le président de la République doit "fixer un cap pour l'agriculture", il doit dire "qu'il a confiance en ses agriculteurs" et, enfin, il faut "qu'on fasse appliquer ces états généraux de l'Agriculture qui ont un an et qui n'ont servi à rien à l'heure actuelle", regrette, Arnaud Gaillot.

"Des agressions d'agriculteurs dans des champs"


Selon lui cet "agribashing" est le fait "de ces associations qui se disent militantes de la cause animale et qui se permettent de rentrer dans les exploitations sans autorisation en bafouillant toutes les lois qui interdisent de pénétrer sur un lieu privé". Cet agribashing est à l'origine "des agressions qu'il y a eu dernièrement dans des champs sur des agriculteurs qui étaient en train de travailler leurs cultures", tempête Arnaud Gaillot.

Toutes ces critiques incessantes "pour décrédibiliser le monde agricole" donnent "l'impression que les agriculteurs sont juste là pour tuer la population et les empoisonner".

"On n'a pas assez communiqué sur notre métier"

Pour lui "le tort du monde agricole, c'est qu'on n'a pas assez communiqué sur notre métier, sur ce qu'on fait". Il reproche aux détracteurs "de ne pas reconnaître l'effort qui a été fait depuis trente ans, 40 ans sur la diminution progressive des produits phytosanitaires, les choses ont évolué, on a fait évoluer les produits, on a dit que ces produits n'étaient plus bons et l'agriculture a arrêté de les utiliser. Je trouve que c'est un peu trop facile de faire porter la responsabilité aux agriculteurs, alors que derrière ce sont des firmes qui fabriquent ces produits, ce sont des gouvernements qui ont fait des lois et qui ont incité à des modèles de production".

Les agriculteurs sont prêts à faire des efforts, a-t-il expliqué, mais "à l'heure actuelle, les exploitations ne peuvent pas faire d'investissements pour modifier les pratiques, parce qu'il n'y a pas les moyens (…) on veut des œufs, de tel gabarit à un tel prix, si demain, tout le monde dit, on veut des œufs de poule élevées en plein air, on va avoir du mal à le faire en France parce que, pour arriver à subvenir en besoin d'œufs pour la population française, dans ce cas il faudrait recouvrir la France de poules".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.