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A l'hôpital, les internes annoncent une grève "dure" et "illimitée" à partir du 10 décembre

Justin Breysse, président de l'ISNI, le principal syndicat des internes, rejette le plan d'urgence pour l'hôpital présenté par le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Justin Breysse, président de l'intersyndicale nationale des internes. (RADIO FRANCE)

Ils sont au cœur de l’hôpital, et donc de la crise. Les internes en médecine sont appelés à une grève illimitée à partir du 10 décembre. Une grève "dure", selon Justin Breysse, président de l’ISNI, le principal syndicat chez les internes. Invité éco de franceinfo mercredi 20 novembre, Justin Breysse annonce qu’il maintient cet appel, malgré le plan d’urgence pour l’hôpital dévoilé par le gouvernement. Pour lui, ces mesures sont "extrêmement décevantes".  

Le Premier ministre et la ministre de la Santé ont notamment annoncé une rallonge budgétaire d’1,5 milliards sur trois ans, des primes pour une partie du personnel, et une reprise, par l’Etat, d’une partie de la dette des hôpitaux, à hauteur de 10 milliards d’euros. Mais pour Justin Breysse,  "on reste dans une logique d’austérité, un peu moins forte".  

Une grève "dure" à partir du 10 décembre 

La grève sera-t-elle symbolique ? Non, selon le président de l’ISNI : "L’appel, c’est de cesser le travail", alors que les internes réalisent aujourd’hui "la prise en charge basique de la plupart des patients". Les services peuvent-ils tourner sans les internes ? "Je ne crois pas", répond Justin Breysse. La France compte 27 000 internes en médecine. Selon Justin Breysse, les conditions de travail se dégradent. Les jeunes médecins qui poursuivent leur formation à l’hôpital ne parviennent même plus à prendre leur repos de sécurité. Or, dit-il, "le repos de sécurité, c'est le repos du patient. Une fois qu'on finit une garde, si on se repose, c'est pour ne pas mal prendre en charge les gens. Ça, c'est de moins en moins respecté."

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