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Projet d'amendes pour les consommateurs de cannabis : "Cela permettrait de sanctionner directement sur le bord de la route" pour Robin Reda, député LR

Robin Reda, député LR de l'Essonne, était l'invité de l'interview J-1, mardi 23 janvier, veille de la remise d'un rapport parlementaire qui préconise de sanctionner les usagers par une simple amende

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Robin Reda, député LR de l'Essonne, invité de franceinfo le mardi 23 janvier. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Robin Reda a des idées pour mieux réguler la consommation de cannabis. Le jeune député Les Républicain de l'Essonne, était l'invité de l'interview J-1 sur franceinfo le mardi 23 janvier. Son rapport parlementaire sur l'usage des stupéfiants sera remis mercredi. Il l'a co-écrit avec le député La république en marche Eric Poulliat. 

Un jeune sur deux âgé de 17 ans a déjà fait l’expérience du cannabis a constaté l’observatoire français des drogues et des toxicomanies. Fumer du cannabis est un délit théoriquement passible d’un an de prison, peine très rarement appliquée dans les faits. Que proposez-vous comme alternative dans votre rapport ?

Aujourd’hui si un policier ou un gendarme surprend quelqu’un en train de fumer un joint, la réponse - en général- est de lui demander de jeter la drogue dans le caniveau, de lui dire que c’est interdit. Sinon, c’est d’emmener le fumeur au poste, de le mettre en garde à vue et d’engager des procédures longues. Il risque jusqu’à un an de prison. Mais dans les faits, cela se termine avec un simple rappel à la loi par le procureur de la République. Aujourd’hui, il n’y a pas de sanction. Je propose donc une évolution : une sanction pénale systématique et uniforme sur tout le territoire. La contravention d’un montant de 150 à 200€. Cela permettrait aux forces de l’ordre de couper le cordon avec la justice et donc de s’éviter une paperasse qui alourdit leur travail. Cela permettrait de sanctionner directement sur le bord de la route.

Une simple amende, c’est aussi ce que proposait le candidat Emmanuel Macron pendant la campagne en février 2017...

C’était aussi la position de Nicolas Sarkozy en 2007 et aussi celle de François Fillon en 2012 de simplifier les procédures sur le terrain. Emmanuel Macron n’a donc rien inventé. Sa position surtout n’est pas claire. Dans son livre « Révolution » paru quelques mois avant la présidentielle, il se prononçait clairement pour la dépénalisation. Ce que je veux, ce n’est pas la dépénalisation du cannabis parce que ce serait reconnaître le marché noir. (…) Je veux réorienter le temps passé par les forces de l’ordre sur le terrain vers les trafiquants et les dealers.    

Votre espoir, c’est donc que la Garde des sceaux reprenne votre proposition dans sa réforme pénale à venir au printemps. Mais en ce moment, Nicole Belloubet a d’autres urgences à gérer sur les gardiens de prisons : l'échec des négociations avec les syndicats de surveillants. Est-ce que vous comprenez que l’exécutif laisse Nicole Belloubet gérer seule en première ligne ?

Je crois que ce dossier explosif arrive au plus mauvais moment pour le gouvernement qui veut essayer de montrer de la fermeté mais  qui est en train de démissionner sur le symbole des prisons. Il aurait fallu être beaucoup être plus volontariste dès le début du quinquennat notamment en construisant des places de prison supplémentaires. (…)  Je crois qu’il faut résoudre le problème des prisons par un dialogue social avec les gardiens de prison. Mais ils parlent avant tout de la surpopulation carcérale.  En Île-de-France, on est bien placés pour les avoir. La prison de Fleury-Mérogis est  située dans mon département. Le taux d’occupation dépasse les  150-200%. Il faut régler le problème des prisons de manière urgente en faisant des investissements massifs.

Allez devinette, qui a dit « je n’ai jamais fumé de pétard de ma vie, mais je ne suis pas contre » ? Il s’agit de Nicolas Sarkozy avec qui vous avez déjeuné ce midi dans un restaurant du 8ème arrondissement en compagnie d’une quinzaine de jeunes élus LR. Il a commenté la récente hémorragie dans votre parti : Estrosi, Bertrand, Juppé. Quel conseil vous a donné l’ancien président ?

Il est toujours aussi en forme. Le seul message que je retiendrai et que je partagerai avec vous c’est son souhait de rassemblement de la droite et du centre. Je crois que c’est impératif. On ne peut pas avoir un parti comme Les Républicains qui se recroqueville sur lui-même. Il faut parler à toute la société et à tout le territoire.

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