Cet article date de plus de six ans.

"On est prêt à faire de la France un champion du numérique", assure le secrétaire d'État Mounir Mahjoubi

Le secrétaire d'État chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, était l'invité de L'Interview J- 1, sur franceinfo, à la veille de la présentation en conseil des ministres du plan "couverture numérique du territoire".

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Le nouveau secrétaire d'Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, quitte l'Elysée, le 18 mai 2017. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Mounir Mahjoubi était l'invité de L'Interview J-1, mardi 16 janvier, sur franceinfo. L'actuel secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé du Numérique, était le geek surdoué de la campagne d'Emmanuel Macron. Désormais, le numérique, il le pratique au gouvernement et ce n’est pas tous les jours facile. Mercredi 17 janvier, son plan contre les zones blanches passe en conseil des ministres.

La France est la mauvais élève de la 4G. Nous sommes 24e sur 28 au classement européen. Il y a aussi 500 zones blanches répertoriées dans l'arrêté du 5 mai 2017. Qu’est-ce qui va concrètement changer avec ce plan ?

[Les zones blanches], c'était la dernière des discrimminations numériques. Il y avait le très haut débit, on a apporté des solutions donc ça va aller mieux d'ici 2020-2022. Il restait la 4G (...) Ce qui est nouveau, et la révolution de l'accord qu'on vient d'avoir avec les opérateurs, c'est qu'on arrête avec les définitions techniques. Maintenant ce qu'on veut, c'est la réalité de ce qu'il se passe pour les gens quand ils allument leurs téléphones : est-ce que ça capte ou est-ce que ça ne capte pas ? (...) On parle quand même de plusieurs milliers de nouveaux endroits. (...) D'ici à 2020 : 5 000 points par opérateurs. Les opérateurs, il y en a quatre donc ça fait 4 fois 5 000, ça fait plutôt 20 000 points (...) Cela n'a jamais été fait ! Le plus grand plan complémentaire que l'on avait fait jusqu'à aujourd'hui, c'était 3 000. 

Il y a aussi un investissement de 3 milliards d'euros et plus de contraintes pour faire respecter l’accord... 

Ce qui est nouveau dans cet accord avec les opérateurs - et ça c'est très important de le rappeler - ce sont les clauses de sanction qu'ils ont accepté de signer eux-même. Il y a de la contrainte, mais pour eux c'est un enjeu commercial : puisque tout le monde utilise aujourd'hui son téléphone mobile, si je ne capte pas tel ou tel opérateur, je me désabonne... Donc, il y a un enjeu aussi (...) On sera très attentif à l'accord qui a été signé et on va le suivre au quotidien (...) Aujourd'hui, on a une feuille de route très importante : faire de la France un champion du numérique et ça, on est prêt à le faire.

Dans une lettre ouverte publiée mardi 16 janvier à la une du journal Le Monde, des intellectuels, des syndicalistes, mais aussi des marcheurs estiment que la politique d’Emmanuel Macron en matière d’immigration "contredit l’humanisme" qu’il affiche. Mounir Mahjoubi, vous avez commencé votre vie politique au Parti socialiste et vous avez été délégué CFDT... Auriez-vous signé cette lettre si vous n'aviez pas été au gouvernement ?

Entre ces signataires et ce gouvernement, il y a une unité sur cet humanisme et ce regard de responsabilité qu'on doit avoir face à l'Histoire (...) [Ces signataires] appellent à la responsabilité, ils disent : '(...) On a l'impression que ce que vous faites aujourd'hui, vous n'être plus dans cet humanisme.' (...) Et la réponse que fait le président à Calais cet après-midi, c'est de dire : 'Regardez comment on va faire vivre cet humanisme, comment on va la faire vivre cette responsailité-là, face à ces grands flux nouveaux de migrations. C'est un discours du président qui rappelle ce que ça veut dire l'asile, accueillir quelqu'un qui quitte tout. (...) On ne peut pas aller de godillot à révolté, il y a un débat, une discussion. Dans ceux qui ont signé, il faut entendre l'appel qui est fait. Et, c'est d'ailleurs ce que nous faisons chaque jour, dans toutes les annonces que nous faisons, dans tous les choix que nous faisons, d'équilibrer ces deux impératifs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.