"Les mesures de compensation qui sont proposées ne sont pas à la hauteur des dégâts" créés par la réforme du code du Travail
Manuel Bompard, directeur des campagnes de La France Insoumise, était l'invité de "L'Interview J-1", lundi sur franceinfo, à la veille de la manifestation des fonctionnaires contre la réforme du Code du travail et la politique du gouvernement.
Manuel Bompard, directeur des campagnes de La France insoumise, était l'invité de Yaël Goosz dans "L'Interview J-1", lundi 9 octobre sur franceinfo, à la veille d'une manifestation des neuf fédérations de fonctionnaires contre la réforme du Code du travail et la politique du gouvernement. Il manifestera à Toulouse pendant que Jean-Luc Mélenchon défilera à Paris. Selon Manuel Bompard, malgré les promesses d'Édouard Philippe d'apporter des contrepoids financiers à la hausse de la CSG pour les fonctionnaires, "les mesures de compensation qui sont proposées ne sont pas à la hauteur des dégâts que va causer sa réforme".
Une compensation qui n'en est pas une
Haro sur la CSG. C'est ainsi qu'on pourrait résumer un des mots d'ordre de la manifestation des fonctionnaires, mardi, contre la réforme du Code du travail et la politique du gouvernement. La hausse de la CSG voulue par le gouvernement est en effet un des points de crispation pour les fonctionnaires parce qu'elle n'est pas assortie d'une baisse de cotisations sociales, comme il est prévu pour les salariés du privé.
Malgré les promesses faites par le Premier ministre, Édouard Philippe, de compenser cette augmentation par d'autres mesures, "la compensation qu'il propose n'en est pas une, affirme Manuel Bompard. Quand vous remplacez [la perte de salaire] par des versements de primes, c'est quelque chose qui ne compte pas dans le calcul des retraites. Par ailleurs, c'est un dispositif dégressif qui va s'appliquer aux fonctionnaires qui sont en statut et qui, au fur et à mesure de l'avancement de la carrière, va se réduire".
Manuel Bompard estime par ailleurs que d'autres mesures prises par le gouvernement vont avoir un impact sur le travail des fonctionnaires, sans toutefois être compensées comme il est prévu pour la hausse de la CSG : "Dans un certain nombre de collectivités publiques, les emplois aidés facilitaient le travail. Il y a des fonctionnaires qui vont se retrouver tout seuls, sans les emplois aidés qu'on a supprimés."
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