"Depuis que nous sommes élus, nous faisons des propositions", clame le député Insoumis Eric Coquerel
Le député la France insoumise de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel, était l'invité de L'Interview J-1, mercredi, à la veille de la présentation de cinq propositions de loi par le groupe Insoumis à l'Assemblée nationale.
Eric Coquerel, député de la France insoumise, était l'invitée de L'Interview J-1, mercredi 31 janvier. Jeudi, le groupe présidé par Jean-Luc Mélenchon présente cinq propositions de loi. Elles porteront sur la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, un référendum sur le Ceta qui est le traité international de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le droit à l'eau reconnu comme un droit inaliénable, l'instauration d'un récépissé pour les contrôles d’identité ainsi que le droit à mourir dans la dignité.
franceinfo : Exit le patron de Radio France Mathieu Gallet, ainsi en a décidé le CSA, gendarme de l’audiovisuel public. Si vous aviez été membre du CSA, auriez-vous voté le départ de Mathieu Gallet ?
Eric Coquerel : Mathieu Gallet s’est manifestement rendu coupable de favoritisme par rapport à un organisme public, en l’occurrence l’Ina. À partir de là, je juge effectivement que c’est difficile d’exercer une mission dans un service public de l’audiovisuel. La décision ne me choque donc pas.
Cinq propositions sur la table, c’est ce qu’on appelle une niche parlementaire, ce moment où un groupe politique peut défendre ses idées. Que se passe-t-il ? Vous aviez besoin de gagner en crédibilité et sortir un peu de l’image de la manifestation permanente ?
Depuis que nous sommes élus, nous faisons des propositions sans arrêt. Ce qu’il se passe, c’est que l’on a simplement une niche parlementaire. Il n’y a rien de plus banal par rapport aux règles de l’Assemblée nationale. Après, on peut se demander pourquoi nous avons choisi ces thèmes. On est l’opposition populaire à Emmanuel Macron, elle s’oppose. Et, on montre en même temps que l’on serait capable de gouverner le pays, donc elle propose.
Au premier tour des partielles de Belfort et du Val-d'Oise, vous êtes à chaque fois arrivés troisième, mais loin de la qualification pour la finale. Est-ce grave ou est-on plus fort tout seul ?
Nous observons que nous progressons. Nous sommes la troisième force devant le Front national, donc cela confirme ce que l’on ressent à l’Assemblée : le front national est en perte de vitesse faute d’avoir un projet alternatif. Je constate que dans des circonscriptions de droite où un certain recul des macronistes a souri à la droite, nous, il n’y a pas de photos sur qui est l’opposant le plus populaire. C’est manifestement la France insoumise
Demain à lieu le premier appel national à la mobilisation contre la réforme du bac et contre Parcoursup à l’appel de syndicats lycéens, étudiants et enseignants. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon écrit "la lutte commence". Allez-vous refaire ce qui n'a pas marché à l'automne ?
On pense qu’arrive dans les lycées, la réalité des prix. C’est-à-dire qu’il y a des conseils de classe où l’on commence à dire concrètement à des jeunes que, là, avec le bac, ils ne seront pas sûr de pouvoir aller dans l’enseignement supérieur. La réalité à l’automne c’est que la loi était théorique. Là, elle n’est toujours pas passée. Nous espérons que devant la situation que ce soit les étudiants, les lycéens, que ce soit aussi du côté des enseignants, il y ait une mobilisation.
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