Valls ou Duflot, il faut choisir
"Je voudrais dire que Manuel Valls n'a pas la tâche
facile et je crois qu'il a des résultats. Donc, il faut rendre hommage au
ministre de l'Intérieur parce que ce n'est pas simple, " déclare Arnaud
Montebourg sur RTL.
Même inflexion du président de l'Assemblée Claude Bartolone.
Ce jeudi, à Angers, il semblait donner raison à Cécile Duflot en indiquant
qu'elle était "dans son rôle" et aujourd'hui, sur Europe 1, ses mots
de soutien vont au ministre de l'Intérieur.
"Qui peut mettre en cause les valeurs républicaines de
Manuels Valls ? C'est un ministre qui a été maire de banlieue et il sait
ce que cela peut représenter comme difficulté. "
Au passage, Claude Bartolone s'en prend à la vice-présidente
de la commission européenne Viviane Reding qui, avant-hier sur France Info, a vivement
condamné les propos de Manuel Valls.
"Mme Viviane Reding est tout ce qui nous amène à ne
plus aimer l'Europe. L'Europe ne peut pas être celle des pères ou des mères fouettards.
On en a ras-le-bol de ces commissaires européens qui n'ont comme vision de l'Europe
que celle de la sanction. "
Une consigne ?
Beaucoup de virulence et beaucoup d'efforts pour dire du
bien de Manuel Valls. Y a-t-il eu consigne de l'Elysée pour soutenir le
ministre de l'Intérieur ? En tout cas, Cécile Duflot a mis le président dans
l'embarras en le sommant de trancher. François Hollande va-t-il s'exprimer ? Sans
doute, à entendre le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies,
interrogé sur LCI.
"Il va rappeler ce qu'est la position. Il n'y a pas deux
positions différentes à l'intérieur de gouvernement, il n'y en a qu'une. Peut-être
va-t-il dire à chacun des solistes, il faut conjuguer les deux positions. Ce
qui est regrettable, c'est qu'il y ait eu des lectures chacun dans son champ de
compétence d'une partie de la circulaire. "
Un affrontement regrettable
Pendant ce temps, sur France 2, le président du MoDem
François Bayrou déplore cet énième affrontement interne au gouvernement.
"C'est la énième mise en scène d'un affrontement
interne au gouvernement et c'est un affrontement qui est pour les Français
insupportable. C'est la huitième fois que François Hollande dit : Je n'accepterais
plus que. Il faut mettre un terme à ces désordres. C'est le moins que l'on
puisse attendre d'un président de la République dans un pays comme la France. "
François Bayrou réclame lui aussi que le président s'exprime
à l'instar d'autres ténors de l'opposition, comme le patron de l'UMP
Jean-François Copé, trop heureux de s'engouffrer dans cette nouvelle brèche
gouvernementale.
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