Cet article date de plus d'onze ans.

Standard and Poor's dans le collimateur des socialistes

Haro sur Standard and Poor's. Tel est quelque peu le mot d'ordre chez les socialistes ce matin puisque l'agence de notation fait passer la note de la France de AA+ à AA.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Jean-Marc Ayrault est à Marseille aujourd'hui, pour annoncer
un plan afin de désenclaver les quartiers nord. Mais son annonce risque bien
d'être éclipsée par cette dégradation. Pourtant, sur France bleu Provence ce
matin, le Premier ministre relativise :

"La note de la France reste parmi les meilleures
du monde."

C'est bien connu, la meilleure défense, c'est l'attaque. Une
maxime que semble appliquer le ministre de l'Economie Pierre Moscovici qui était
invité de France info ce matin
. Il estime que les jugements de Standard and
Poor's sont "critiques et inexacts" et préfère lui rester
confiant.

"La perspective passe de négative à stable... Donc la
stabilité, la force de la France est reconnue."

Presque une forme de méthode Coué dans la majorité, mais
l'agence explique quand même que la France a perdu de sa marge de manœuvre
financière.

Pour Nicolas Dupont-Aignan, sur France bleu 107.1 ce matin,
le problème, c'est l'Europe. Le président de Debout la République la
juge trop contraignante.

"On a cassé ce qui restait de croissance".

L'Europe comme problème? Pas vraiment selon Bruno Leroux. Le
président du groupe socialiste à l'Assemblée estime, lui, sur ITélé, que le
problème vient de beaucoup plus loin.

"Les Etats-Unis voient mal ce que l'on met en place depuis 18 mois."

Bruno Leroux explique aussi que la France réforme à son
rythme mais qu'elle ne peut pas écraser le pouvoir d'achat des Français. C'est
comme une réponse à Jean-Luc Mélenchon qui s'énerve lui, sur RTL, de la hausse
de la TVA prévue au premier janvier. Le chef de file du parti de gauche lance
une manifestation :

"Il faut que nous disions que cela ne peut plus durer
come cela."

Une manifestation qui regrouperait les mécontents de tout
horizon, c'est la grande frayeur de l'exécutif et une manière, pour Jean-Luc
Mélenchon, de tenter de se relancer, lui qui avait habitué aux grands
rassemblements pendant la campagne présidentielle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.