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Quel statut pour la "Première dame" et quels cadeaux aux entreprises?

Le troisième grand oral du président de la République est d'ores et déjà parasité par les révélations sur sa vie privée. Une question revient ce mardi matin : faut-il un statut pour la "Première dame" ? Une question qui intervient alors que Valérie Trierweiller est toujours hospitalisée.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Un statut ? Non répond le président de l'UMP Jean-François
Copé sur I-Télé : "Je n'y ai jamais été favorable. La question ne se
pose pas pour les "Premières dames", les premiers maris. La question est de
savoir comment on peut veiller à ce que la vie privée n'interfère pas dans la
vie publique.
"

Côté socialiste, François Rebsamen va plus loin, sur RTL.
Pour le chef de file des sénateurs socialistes, non seulement il ne faut pas de
statut, mais il ne faut tout simplement pas de "Première dame". Une pratique
obsolète pour le maire de Dijon.

"Un palier a été franchi dans l'atteinte à la vie
privée. Personnellement, j'ai été choqué et j'ai déploré cela. J'ai une autre
idée de la place des médias, instrument de la démocratie, mais là on est dans
le voyeurisme.
"

Un débat qui n'intéresse pas François de Rugy sur RFI. Pour
le co-président du groupe écologiste à l'Assemblée, c'est du fond que le président
devra parler cet après-midi.

"Je pense qu'il y a deux choses : une curiosité
saine ou malsaine, dont des presses font le commerce, et le jugement des
Français, qui porte et portera sur la politique menée et les résultats obtenus.
C'est de cela dont il faut parler lorsque l'on est dans un exercice aussi
officiel qu'une conférence de presse.
"

Le pacte de responsabilité divise

Le fond, c'est notamment le pacte de responsabilité promis
par François Hollande. Le donnant-donnant vanté par le chef de l'Etat lors de
ses voeux. Une baisse des charges des entreprises en échange de promesses
d'embauches. Tout sauf un cadeau estime l'ancien Ministre UMP du travail Eric
Woerth, invité de Radio-Classique LCI.

"On ne leur a pas fait un cadeau en chargeant le travail de cette façon
là, en faisant payer les entreprises des choses qu'elles ne devraient pas
payer. On doit revenir à une situation efficace, c'est-à-dire des entreprises
qui paient moins pour la sécurité sociale et qui par ailleurs peuvent
embaucher.
"

François Hollande fait d'autant moins de cadeaux aux
entreprises que dans les faits, les charges ne baisseront pas estime de son
côté la députée Front national Marion Maréchal le Pen sur France Info.

"François Hollande est un peu obsédé par les pactes et
les chocs. Ce sont des termes que l'on emploi souvent dans la politique du
slogan. Je ne crois pas que le président sera en mesure de tenir cette promesse,
de la même manière que l'UMP ne l'a pas fait hier, parce qu'ils défendent un
modèle économique qui coûte extrêmement cher et qui ne crée pas de richesses.
"

Scepticisme donc à droite, auto-persuasion à gauche, le
pacte de responsabilité porte bien son nom pour le socialiste Thierry Mandon. C'est
de la coresponsabilité et les entreprises devront jouer le jeu estime Thierry
Mandon, porte-parole des députés socialistes, invité d'I-Télé : "Il
y a une exigence de contrepartie qui est une relance du dialogue social.
"

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