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Otages : le gouvernement minimise la boulette de Kader Arif

Kader Arif est allé un peu vite jeudi, en annonçant en pleine Assemblée nationale la libération des sept Français enlevés mardi dernier au Cameroun. Même s'il est revenu sur ses propos, le ministre délégué aux Anciens combattants a vécu une journée sous le feu nourri de l'opposition ; heureusement pour lui, son camp a tenté d'éteindre l'incendie.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
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Jeudi matin, lors de l'étude d'un texte UMP par les députés, le ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif a annoncé trop vite la libération des otages enlevés au Cameroun, libération finalement démentie.

L'opposition fustige une "faute politique", et certains à droite réclament carrément sa démission. Mais ce matin, ses collègues au gouvernement volent à son secours, comme Pascal Canfin, ministre délégué au Développement : 

"Ca peut arriver, il a commis une petite erreur qu'il a immédiatement regrettée"

"Il s'est trompé, c'est tout, et on peut lui reconnaître le droit à l'erreur" , abonde la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. "Je ne vais certainement pas nourrir la polémique avec la droite là-dessus" , prévient le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot. "Dont acte , conclut son collègue à l'Agriculture Stéphane Le Foll, il faut être sur ces sujets extrêmement prudent"

Policiers tués : mauvais timing pour Taubira

Deux policiers de la BAC décédés et un autre entre la vie et la mort : le dramatique accident provoqué jeudi matin par un chauffard sans permis et multirécidiviste continue de faire débat. D'autant que, le même jour, la Garde des Sceaux Christiane Taubira a donné une interview au Parisien , où elle se prononce pour un "traitement différent" de certains délits, notamment les délits routiers, pour lesquels elle préconise des actions de "médiation"

Invité de France 2, le président de l'UDI Jean-Louis Borloo manifeste son désaccord : "je peux comprendre que Mme Taubira veuille des peines alternatives, l'état des prisons françaises n'est pas acceptable, mais attention, on est dans une société de plus en plus violente. Attention à ne pas donner un sentiment de laxisme, de 'tout est permis'. J'ai l'impression que c'est ce qui est en train de se passer en ce moment" . Pendant ce temps, sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls donne justement des gages de fermeté : "on ne peut pas dépénaliser les délits routiers, évidemment. Certes, il y a un débat qui s'ouvre sur la surpopulation carcérale et surtout sur le fait que les juges sont concernés pour moitié par ces délits routiers, mais il ne peut y avoir aucune faiblesse" .

L'absentéisme des fonctionnaires en question

Le maire de Lyon Gérard Collomb part en guerre contre l'absentéisme des fonctionnaires. Un sujet de retour dans l'actualité, depuis que la ministre de la Fonction publique a décidé de supprimer le jour de carence imposé aux fonctionnaires lors du précédent quinquennat. Ce jour de carence avait notamment pour objectif de lutter contre les congés maladies abusifs. Sur RTL, Gérard Collomb enfourche ce cheval de bataille :

"Il y a quand même un véritable problème d'absentéisme chez les fonctionnaires. Il faut faire un pacte avec les syndicats pour voir comment le résorber."

Le maire de Lyon opère un raccourci : selon une étude réalisée par la Direction de l'animation, de la recherche et des études statistiques (DARES) de 2003 à 2011, l'absentéisme est de 3,9% pour les salariés du public, contre 3,7% pour les salariés du privé. La différence est donc négligeable. En revanche, des pics d'absentéisme sont constatés dans deux secteurs particuliers de la fonction publique : les hôpitaux et la fonction publique territoriale, qui concerne plus précisément Gérard Collomb.  

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