De son côté, la droite est bien décidée à faire tomberPierre Moscovici. Jeudi, les deux présidents de groupes, de l'Assemblée et du Sénat,ont fait une descente à Bercy pour vérifier des informations parues dansla presse. Ils sont revenus bredouilles, mais toujours très soupçonneux. "C'estinjuste" dit Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, qui était enmode opération de sauvetage ce matin sur France Info :"Le ministre de l'Economie et des Finances a pristoutes les mesures nécessaires."Il y aura quand même une commission d'enquête. Jean-MarcAyrault l'a confirmé ce matin sur RTL . Le Premier ministre a eu des motstrès durs à l'encontre de Jérôme Cahuzac qui envisage toujours de revenir à l'Assemblée.L'ancien ministre du budget a encore une semaine pour dire s'il démissionne deson siège de député ou non. Après François Hollande, c'est donc au tour de Jean-MarcAyrault de faire pression sur lui pour qu'il abandonne cette idée."Ce serait indécence terrible qu'il remette les pieds àl'Assemblée nationale."Jean-Marc Ayrault se dit prêt à aller jusqu'au bout sur latransparence du patrimoine des élus, malgré la fronde des parlementaires dedroite mais aussi de gauche. Pas question non plus de renoncer au sérieuxbudgétaire. Il n'y a qu'une ligne politique au gouvernement, même si desministres dénoncent l'austérité : Benoit Hamon, Cécile Duflot et ArnaudMontebourg ont, tous les trois, réclamé une pause dans les économies. Maisc'est la tribune d'Arnaud Montebourg qui a le plus énervé Jean-Marc Ayrault."Je n'ai pas aimé que l'on conteste la politique du gouvernement."Voilà la réponse aux ministres et aux parlementairessocialistes qui réclament moins d'austérité. Pour se consoler, ils pourront toujourssuivre le conseil de Marie-Georges Buffet, la députée communiste, anciennepatronne du parti, qui leur tend la main :"J'ai envie de leur dire : rejoignez-nous ! Venez à lamanif du 5 mai !"Et notez cette annonce de Jean-Marc Ayrault, ce matin, pouraider les producteurs de lait qui réclament des mesures pour supporter leshausses de leurs charges : "s'il faut des mesures transitoires, onles prendra" a dit le Premier ministre.