Mélenchon pleure Chavez, Fillon pense à son peuple
C'est surtout à la gauche de la gauche que l'on doit les
hommages les plus appuyés. Celui qui le pleure le plus, c'est Jean-Luc
Mélenchon. "Ce qu'il représente ne meurt jamais " selon le leader du
Front de gauche.
Une opinion que partage Philippe Poutou, le porte-parole du
NPA, tout en émettant quelques critiques sur Canal + : "Ça symbolise
la résistance du peuple contre l'impérialisme. Cette résistance là va continuer
et derrière il y a une lutte de l'ensemble des peuples contre la domination de l'impérialisme
américain. Il a des côtés que l'on ne partage pas du tout comme le soutien à l'Iran,
à Bachar el Assad et puis le côté mégalo du pouvoir. "
Du côté du PS, on reste prudent
Un communiqué très diplomatique de François Hollande mais
sans plus, aucun du Quai d'Orsay, de Matignon ou du Parti. Les socialistes ne
pensent pas comme Mélenchon, Chavez n'est pas à leurs yeux une source
d'inspiration.
Le ministre Michel Sapin profite du micro de France Inter
pour tacler l'hommage du leader du Front de gauche. "Je ne sais pas si on
peut dire belle personnalité parce qu'elle est extrêmement contrastée. Il y a
aussi une sorte de mythologie des chefs sud-américains, donc parfois certains s'inspirent
de ça. Je préfère être dans le réel de la France aujourd'hui. "
"Un démocrate autoritaire ," selon Alain Juppé qui
n'ose pas employer le mot de "dictateur".
L'ancien Premier ministre, François
Fillon, qui l'a rencontré à plusieurs reprises, fustige l'action de Chavez sur RMC-BFM
TV.
"J'ai surtout une pensée pour son peuple parce que c'est
quand même un pays qui a régressé sur le plan de l'économie et de la démocratie.
J'espère que la transition va se passer correctement et que le Venezuela va
pouvoir suivre des exemples comme le Brésil où les dirigeants ont vraiment fait
avancer la démocratie et la cause des droits des gens. "
L'autre info du matin : les confidences de Nicolas Sarkozy à Valeurs Actuelles
Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera
plus : "Avez-vous envie mais aurez-vous le choix ? " explique Nicolas Sarkozy. Il
affirme que s'il revient, ce ne sera pas par envie mais par devoir. C'est la sempiternelle stratégie du manque, du désir : créer
du désir autour de l'absent.
François Fillon pense lui aussi à aller à l'Elysée mais
esquive le sujet :
"J'ai beaucoup d'estime et d'amitié pour lui mais
je ne commente pas ce feuilleton. La seule chose qui compte c'est que l'on est
un projet politique. "
Le grand ami de Sarkozy, Brice Hortefeux, n'en a pas dit
davantage : "Les conditions personnelles et politiques ne sont pas
réunies pour un retour ".
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