Les manifestations pour tous prennent un tournant très politique
A force d'être attaqué, le ministre de l'Intérieur réplique sur RTL en essayant d'être clair : "Il n'y aura pas dans la loi famille de PMA, de GPA. Le gouvernement s'opposera aux amendements sur ce sujet-là. Les choses sont absolument claires. "
Pas si clair si l'on en croit Bruno Leroux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et député de Seine-Saint-Denis. Le projet de loi sur la famille doit être présenté en avril devant le Conseil des ministres pour être débattu devant le Parlement en fin d'année.
Bruno Leroux en profite donc pour répondre à Manuel Valls sur Radio Classique : "Pour l'instant, il n'y a pas de texte sur la famille et je n'ai pas connaissance de texte qui arrive. Je ne sais pas le délai dans lequel il est prévu d'en avoir un. Il y a une règle du jeu qui a été fixée par le gouvernement et sa majorité qui est de demander un avis au Conseil national d'éthique et d'attendre. Je propose d'attendre. Nous serons attentifs à l'Assemblée quand un texte arrivera un jour à faire en sorte qu'il ouvre de nouveaux droits. "
Des discours différents qui poussent le député UMP de la Drôme Hervé Mariton à réclamer sur France Info une position claire et sur la durée. "J'aimerais qu'il y ait des engagements ferme au-delà de l'actuel mandat. Que pense la gauche dans la durée. La gauche ne mets pas la PMA dans le projet de loi de la famille, tant mieux, ensuite la GPA pas pendant ce mandat. S'ils pouvaient avoir des positions fermes, mais ils ne le font pas parce qu'une partie de leur soutien politique est favorable à la PMA et à la GPA et ils ne veulent pas choquer. Je souhaite qu'à l'UMP nous soyons extrêmement clairs. "
Un responsable
Le fautif c'est François Hollande, estime Bruno Lemaire, député UMP de l'Eure sur itélé. "Le responsable de ces divisions, de cette inquiétude qui est entrain de traverser toute la société française, c'est le président de la République qui entretient le flou. Je pense que nous ne reviendrons pas sur le mariage pour tous, il y a d'autres débats à ouvrir. Le plus important concerne nos enfants. Je serai toujours du côté de ceux qui défendent nos enfants, de ceux qui font attention à ce qu'il n'y ait pas de droit à l'enfant qui puisse se développer en France. Il n'y a pas de droit à l'enfant. "
La députée européenne Eva Joly sur le plateau de France 2 critique, elle, la vision économique que défend le chef d'Etat et attend de lourdes conséquences.
"Pour moi, il a rompu le pacte qui nous liait à lui. Nous étions d'accord pour soutenir un gouvernement de gauche, avec une politique de gauche, mais nous n'étions pas d'accord pour soutenir une politique libérale. Le moment est venu de faire les comptes. C'est vrai qu'il y a les municipales à venir et que nous avons des listes communes. Je propose que nous fassions le bilan de notre participation au gouvernement après les élections européennes au mois de juin. Je suis pour quitter le gouvernement. "
EELV qui, d'après Jean-Luc Mélenchon, suffoque. Le coprésident du Parti de gauche a assuré qu'EELV allait devoir se bouger et qu'il allait se couper en deux comme le PS.
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