Législatives partielles : doute au PS, déception au FN
Est-ce un retournement de tendance pour le parti socialiste ? Lui qui sort d'une séquence de succès électoraux, l'usure du pouvoir lui semble particulièrement abrasive. Il est distancé voire battu dans les trois élections législatives partielles de ce week end. Alors chez les socialistes, c'est opération "on relativise", à l'image du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon sur BFMTV : "je ne crois pas que soit une gifle. J'appelle à la mobilisation pour la semaine prochaine. Et ce sont des élections partielles. Il n'est pas nécéssairement facile de gouverner dans ce temps là et il va falloir envoyer des messages positifs ".
La faible participation conduit certes à une certaine prudence. Mais pour l'UMP Elie Aboud sur France Inter, qui arrive devant la socialiste Dolorès Roqué à Béziers alors qu'elle l'avait devancé en juin, le résultat n'est pas étonnant : "Il y avait une interrogation profonde dans l'électorat : est-ce que l'amateurisme du gouvernement Ayrault prenait le pas sur la crise de gouvernance à l'UMP ? En fait la réponse a été donnée. Et je pense que cette réponse était claire ".
Même déconfiture socialiste dans les deux autres élections : dans les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian rate de peu la qualification au premier tour face à Julien Langfried. Et dans le Val-de-Marne, la gauche est carrément éliminée, en faveur d'un duel UDI-UMP.
Le Front national rate la marche
Marine Le Pen voyait déjà son parti en haut de l'affiche du second tour à Béziers, c'est raté. Pour la présidente du FN, c'est le signe que son parti manque d'ancrage local, Marine Le Pen, sur RTL : "J'ai minimisé le fait que France Jamet n'était pas dans sa circonscription. J'espère que l'ensemble des cadres de mon propre mouvement vont comprendre pourquoi je suis attaché à donner au mouvement une implantation locale ".
Prix du gaz
Et les scores électoraux font écho aux nouvelles douloureuses. La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé ce matin sur France Inter que l'augmentation du prix du gaz serait de 2,4% au 1er janvier. Elle explique que les choses auraient pu être pires. Mais après les hausses d'impôts programmées et la séquence de Florange, les électeurs risquent de faire la sourde oreille.
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