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Le gouvernement refuse l'amnistie sociale, résiste sur la transparence

Le gouvernement ne veut pas de la loi d'amnistie pour les délits dans les mouvements sociaux. Cette proposition de loi avait été adoptée au Sénat après un gros pressing de Jean-Luc Mélenchon. La loi de moralisation de la vie publique sera elle adoptée en Conseil des ministres.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement,
l'a dit clairement sur France Info
 : "Je vais être clair, la
position du gouvernement dans ce débat sera non. Nous ne sommes pas favorable à
cette amnistie, ni à aucune autre. Cela a été la position du président de la
République depuis l'origine et ce qui se passe montre qu'il faut avoir une
seule réponse, le respect de la loi républicaine pour tous. Il ne faut pas
permettre, en quelque moment que ce soit, des débordements qui entrent dans le
champ de la loi pénale. Je suis très claire, la position que le gouvernement
exprimera publiquement c'est son opposition claire et ferme à toute forme
d'amnistie.
"

Alain Vidalies va présenter en Conseil des ministres la loi
de moralisation de la vie politique. Le texte prévoit notamment d'empêcher
l'exercice d'un mandat de députés avec des activités de conseil. En revanche,
il n'y aura pas de profession interdite, il ne s'agit que d'un domaine, celui du
conseil, qui sera proscrit.

Le principal point qui va bloquer c'est celui de la publication
des patrimoines. Là-dessus, le gouvernement va se montrer ferme. Mais les
députés veulent résister. Bruno Leroux, le patron des députés PS sur BFM TV : "Quand il s'agit de mon patrimoine, es-ce-que ce qui vous intéresse c'est
qu'il soit publié ou qu'il soit contrôlé ? Je suis contre la publication
sauvage, je pense que c'est la haute autorité qui décidera de cette publication
et que c'est elle qui la centralisera. Il faudra s'entendre sur les formes de
publication.
"

Le gouvernement va-t-il résister aux pressions des
parlementaires de tout bord ? C'est ce qui inquiète le chef des élus
écologistes au Sénat, très favorable à la transparence. Jean-Vincent Placé sur
LCI : "J'ai l'impression que la pression des parlementaires,
notamment socialistes, de l'Assemblée et du Sénat, fait que le gouvernement en
ayant un petit affichage d'un cap initial fait des petits pas de côté, de recul
sur beaucoup de dossiers. Dans sa propre majorité il n'y a plus grand monde qui
respecte ce pouvoir.
"

Rachida Dati et les municipales

Au lendemain de son abandon à la primaire pour l'élection
municipale à Paris, Rachida Dati s'en est expliqué ce matin : "Il ne
vous aura pas échappé que depuis quelques semaines les médias ont choisi
Nathalie sans même la moindre présentation d'un projet. Qu'on la désigne si
c'est elle qu'ils veulent et qu'on aille faire campagne.
"

Ce sont donc les journalistes qui ont choisis Nathalie
Kosusko-Morizet. Ce sont aussi les journalistes qui en font une potentielle
candidate à la primaire de 2016 pour l'élection présidentielle. Ce qui agace de
toute évidence Rachida Dati : "Ce truc de dire, oui elle a
toutes les qualités, d'accord. Le délit de sale gueule c'est toujours pour les
mêmes et que l'on ne dise pas que je me victimise.
"

Et si Nathalie Kosusko-Morizet était candidate en 2017 elle
abandonnerait donc Paris. Nouvelle pique de Rachida Dati : "Si elle
est élue, elle ne va quand même pas laisser tomber ses électeurs une deuxième
fois. Je pense que ce n'est pas ce qu'elle souhaite.
" Et toc, pour
Nathalie Koscusko-Morizet qui abandonne ses électeurs de Longjumeau pour Paris.

Et comme Rachida Dati était une boxeuse ce matin, quand il a
été question de Nicolas Sarkozy et d'un retour en 2017 : "C'est le
meilleur d'entre nous.
"

Le meilleur d'entre nous... c'était le qualificatif de Jacques
Chirac pour Alain Juppé qui n'est jamais devenu numéro un à la place du numéro
un.

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