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La loi sur la famille agite la classe politique

Sans grande surprise, tous les invités des matinales ce mardi sont longuement revenus sur la loi sur la famille.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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La porte parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a défini, et clarifié encore une fois les choses sur France 2 ce matin avec un mot d'ordre le texte n'était pas prêt !

"Que les choses soient claires. Nous ne repoussons aucunement le projet de loi à l'aune de la manifestation. Nous repoussons l'examen de ce projet de loi parce que de fait il n'est pas prêt. On ne peut pas le dire plus clairement que cela. C'est vrai que l'hystérisassions autour de ce projet de loi est préoccupante et problématique. Nous ne voulons pas que ce projet de loi prospère dans ce type de conditions. Nous voulons qu'il soit discuté dans la sérénité, la concertation. "

Ce report génère un soulagement temporaire pour Marion Maréchal Le Pen. La députée frontiste était invitée d'iTélé. "Temporaire parce que l'on sait que le lobby LGBT en France est si puissant, que l'on se doute bien qu'avant la fin du quinquennat on va avoir à nouveau droit à ce projet de loi sur la table et à la PMA et à la GPA que cela implique. Il faut rester extrêmement vigilant, nous sommes en période électorale. Le gouvernement s'affole t-il peut-être un peu car la gauche est totalement incapable de réunir 500.000 personnes dans la rue. Peut-être se rendent-ils comptent de l'importance populaire et de l'émoi suscité par ce projet de loi. "

Un émoi et des divisions au sein même de la gauche

Julien Dray, conseiller régional socialiste de l'Essonne, renvoie la balle au gouvernement et dit, sur BFMTV, l'avoir prévenu qu'une loi sociétale ne se faisait pas à une majorité aussi courte que 51-49.

"Je l'ai dit en bureau national du Parti socialiste, il y a quatre mois. Je leur ai dit faites attention, on doit toucher à ces fondamentaux de la société avec une main tremblante. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas les faire, je m'inscrits dans une logique d'évolution de combat, d'égalité des sexes entre les femmes et les hommes, dans une logique de mariage pour tous et une logique qui lutte contre toutes les discriminations. Mais je sais que je dois dialoguer avec la société. Peut-être que dans le gouvernement, cette idée que le dialogue doit être important doit prendre le pas sur le reste. "

Un dialogue que les verts auraient voulu poursuivre : dans un communiqué ils parlent d'un recul inacceptable. Barbara Pompili, la coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée nationale ne comprend la position du gouvernement.

La démission de la ministre de la Famille


Cette démission fait réagir, et notamment à droite. Dominique Bertinotti dehors ce n'est pas suffisant pour le député UMP Eric Ciotti qui veut le départ de tout le gouvernement.

"C'est à la fois une sage décision et une reculade. Sur la forme c'est surtout une pantalonnade. Ou va ce gouvernement ? On voit bien qu'il n'y a pas de cap. On est face à un gouvernement d'amateurs qui envoie notre pays dans le mur, qui ne sait pas diriger le pays. C'est le pire gouvernement de toute l'histoire de la Ve République. "

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