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La fin du déni sur le chômage, la rumeur qui vide les écoles

Le président l'a reconnu : "Nous n'avons pas réussi dans l'année 2013 à faire diminuer le chômage". "Le déni en politique cela ne fonctionne pas (...) Donc je préfère assumer".
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Cet aveu donne des ailes à ses opposants de droite, comme de gauche. A l'extrême gauche, Olivier Besancenot appelle à un grand rassemblement contre le gouvernement, et fait de l'œil à Jean-Luc Mélenchon, sur France Info.

"La proposition que l'on fait c'est qu'il y ait un week-end de révolte de gauche contre le gouvernement, contre l'austérité, qui fasse apparaître les visages de ceux et celles qui ont le cœur à gauche. Avec Jean-Luc Mélenchon, avec Pierre Laurent, avec Lutte ouvrière. "

A droite aussi cet échec sur le front du chômage inspire les belligérants. Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, sur LCI, se pose en recours et prône notamment la fin des 35h.

"Soyons complet. Il s'était engagé à ce que la délinquance diminue. François Hollande s'était engagé à un déficit budgétaire inférieur à 3%, or on va dépasser les 4%. La vérité c'est que nous devons absolument changer de politique économique. La seule possible, c'est celle qu'avec mes amis de l'UMP nous préconisons. "

Nicolas Sarkozy

Bernadette Chirac a vendu la mèche : il veut revenir, et son fidèle ami, Brice Hortefeux, le confirme à mi-mots, sur RTL.  "Dans la période trouble et confuse, faite de doutes et d'impuissances, les Français observent médusés qu'il n'y a ni chef, ni cap. On nous vante le tournant à nous donner le tournis. Oui, à l'évidence Nicolas Sarkozy apparaît comme une évidence et peut-être comme une espérance. "

Les rumeurs vident les écoles

C'est une militante de l'extrême droite, ex-égérie de la marche des beurs, Farida Belgoul qui inonde de sms inquiétants les parents des élèves de primaires. La sexualité serait enseignée aux petits et on leur inculquerait la théorie du genre. En fait, il s'agit d'ateliers d'éveil à l'égalité filles-garçons.

Mais pour le patron de l'UMP, Jean-François Copé, ce n'est pas très clair.  "Il faut condamner avec une grande force les appels au boycott. Il faut que l'éducation nationale lève toute ambigüité. Je commence à en avoir assez de ces sujets que le gouvernement met toujours sur la table et qui n'apporte rien, mais génèrent des tentations pour les extrémistes. "

Des propos scandaleux pour la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem très énervée, sur Europe 1, par ce qu'a dit Jean-François Copé.

"Je suis scandalisée. En disant cela, en laissant croire que cela pourrait être possible, en venant soutenir cette théorie complètement fumeuse de Madame Belgoul, Monsieur Copé se range du côté des extrémistes contre la République et ses valeurs. "

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