Marine le Pen refuse tout commentaire en érigeant le respectde la vie privée en principe non négociable. Mais toujours dans les rangsfrontistes, Florian Philippot, le vice-président du FN, le dit sans détour sur France2 : le grand oral de François Hollande demain mardi s'annonce parasité, voire raté."Demain, cela va plomber sa conférence de presse. Onsait très bien que la seule chose qui sortira de cette conférence de presse cesont les explications de François Hollande sur l'affaire Gayet. Ce n'est quandmême pas très glorieux. "Cette affaire est-elle "désastreuse pour l'image de lafonction présidentielle ", comme le dit le président de l'UMP Jean-FrançoisCopé ? Le chef de l'Etat devrait en tout cas mieux porter le costumeprésidentiel pour Jean-Luc Mélenchon, le co-président du Parti de gauche."Nous savons tous que le temps passant, on apprend à bâtirun équilibre entre nos passions, nos devoirs. Il devrait davantage être habitépar la fonction parce que quand on est habité par la France, par son devoir, lavie c'est aussi des choix personnels. "Silence ou soutien gênéPas facile chez les socialistes de monter au front pourdéfendre le président. Le chef de file des députés PS demande même à FrançoisHollande de clarifier la situation. Pour Thierry Mandon, il doit le faire unefois et définitivement pour qu'on n'en parle plus.Une fois les choses clarifiées, ils pourront passer au choixde la ligne politique du gouvernement. C'est le sujet principal de laconférence de presse de ce mardi, même si la vie privée du président sera doncl'invitée de dernière minute.Cure d'austéritéNouvelle année risque de rimer avec austérité estimeMarine le Pen sur RTL."Que l'on est envie que les entreprises soientallégées dans les normes qui pèsent sur elles, qu'on leur facilité la vie, quesur le plan administratif on les soulage, tout le monde est d'accord. Mais ce n'estpas ce qui se dessine. Ce qui se dessine c'est un allègement des charges dontla contrepartie sera le diable de l'austérité, c'est-à-dire à nouveau uneaugmentation des charges qui pèsent sur les retraités, sur les Français, commeune augmentation de la CSG. "Une cure d'austérité niée par le député socialiste Jean-Christophe Cambadélissur I-Télé."Ce n'est pas une politique d'austérité et je souhaiteque le président de la République annonce un approfondissement de l'orientationque nous développons depuis plus d'un an et demi. On n'est pas encore dans l'inversionde la courbe du chômage, on a encore des déficits, une perte de compétitivitépour nos entreprises, il faut accélérer. "Austérité ou pas, le président devra trancher. C'est sadifficulté pour le centriste et ex-socialiste Jean-Marie Bockel, invité cematin de France Info."J'ai connu François Hollande social libéral au débutdes années 90. Mais il est devenu le patron du PS et les choses ont changé. Ilest devenu l'homme de la synthèse impossible entre l'aile radicale qui atoujours dominé intellectuellement le PS et ses propres idées, celles que nousportions autour de lui. Là, il est au pied du mur et il faudra fendre l'armure. "