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Hollande et la PMA, Mittal et ses engagements

La procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels revient dans l'actualité suite aux déclarations de François Hollande hier. Ainsi que le dossier Florange, avec l'interview de Lakshmi Mittal dans Le Figaro.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

François Hollande a précisé hier qu'il n'était pas favorable à l'inclusion d'un amendement consacré à la PMA dans le texte de loi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Tout comme son Premier ministre, il préfère que la question soit traitée plus tard, dans un projet de loi sur la bioéthique. Mais les députés, et notamment les députés socialistes ne sont pas de cet avis. Une centaine d'entre eux ont publié une tribune pour soutenir l'amendement. Le président de la République a donc déclaré qu'il s'en remettait donc au Parlement.

Pour la ministre en charge de la lutte contre l'exclusion et du handicap, Marie-Arlette Carlotti, invitée sur Canal + ce matin, il ne s'agit pas de battre en retraite : "Il ne s'en lave pas les mains. Je suis bien-sûr pour le mariage, je suis pour l'adoption. Je ne veux pas qu'il y ait de limite à avoir des enfants pour les couples homosexuels. Donc je ne suis pour la PMA, mais je ne veux pas des mères porteuses. Et je pense que le débat permettra de clarifier les choses ".

L'ancien ministre François Baroin, estime ce matin sur notre antenne qu'il est juste que le Parlement soit souverain sur cette question. Pour lui, le problème est ailleurs : "Je suis hostile à la partie sur l'adoption et la procréation. Je crois que le Président de la République lui-même y est hostile. Il remet les mains dans la représentation parlementaire. Je ne crois pas qu'il y ait une majorité pour voter une telle perspective. Maintenant, il aurait été plus pertinent de ne pas proposer ce texte en ce moment compte-tenu du fait que le priorité des Français, c'est l'économie et l'emploi ".

Lakshmi Mittal interrogé dans le Figaro  

Le patron d'Arcelor Mittal affirme qu'il n'a jamais cru au sérieux de la nationalisation temporaire de Florange. Dans les colonnes du journal, il revient sur les engagements qu'il a pris vis à vis du gouvernement et c'est ce que préfère retenir le ministre du Travail, Michel Sapin, sur Radio Classique : "Ce que fait M. Mittal ce matin c'est qu'il redit précisément, lui-même, que les engagements seront respectés. Et il vient confirmer, et c'est beaucoup, que ce qu'il avait dit, il le ferait ".

Et Michel sapin le répète à son tour : pas de licenciement, 180 millions d'euros investis et pas seulement pour de l'entretien et le projet Ulcos de production d'acier écologique. Un jeu de dupe pour Nathalie Arthaud, porte parole de Lutte Ouvrière, interrogée sur France 2 :"C'est un mensonge de plus de Mittal et je crois que le gouvernement est complice de tous ces mensonges. Il y a des suppressions d'emplois. A partir du moment où les hauts-fourneaux s'arrêtent, les emplois disparaissent. Et les travailleurs qui sont reclassés prennent la place d'intérimaires. Donc, il y a une casse sociale ".

La direction d'ArcelorMittal doit s'expliquer aujourd'hui devant les syndicats de Florange.

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