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Conseil stratégique de l'attractivité à l'Elysée : de la com' ?

De retour des Etats-Unis, François Hollande reçoit ce lundi matin à l'Elysée 34 dirigeants de grandes entreprises étrangères pour les convaincre d'investir en France... Mais cela ne convainc pas tout le monde pour l'instant.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Si le chef de l'Etat veut faire les yeux doux aux patrons
invités ce matin à l'Elysée, certains invités politiques de ce matin ne sont
globalement pas tendres avec cette initiative présidentielle à l'image de
Marine Le Pen. La chef de file du Front national était sur France 2 dans Les
4 vérités
:

"On est dans la com' alors que l'on devrait être dans
le fond."

Le pacte de responsabilité, c'est 30 milliard d'euros de
charges en moins et non 50 comme le cite Marine Le Pen. Cela reste un pacte sur
lequel Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, demande ce matin à
Pierre Gattaz sur RTL, le patron du Medef, de prendre ses responsabilités :

"Ce que demande la CFDT, ce sont des engagements... à
développer l'apprentissage, à dire quels investissements on va faire."

Laurent Berger est l'ancien patron de celui qui était l'invité
ce matin sur France Info, Edouard Martin. L'ancien leader du combat syndical à
Florange sera la tête de liste du PS aux Européennes dans la région Grand-Est.
Il estime que le président est dans son rôle quand il reçoit les patrons :

"Le patronat a aussi sa part de responsabilité."

A l'UMP, on se félicite de la lune de miel entre le chef de
l'Etat et les chefs d'entreprise à l'image d'Eric Woerth. L'ancien ministre du Budget
et du travail était l'invité de RMC :

"Il a jeté l'opprobre sur les entreprises. Aujourd'hui
c'est le contraire."

Moins ironique, Nicole Bricq, la ministre du Commerce
extérieur, tout comme 11 de ses collègues, va participer à cette rencontre. Et
elle promet des résultats! Nicole Bricq était l'invitée de RFI :

"Il y aura des mesures pour permettre que ces
investisseurs se sentent bien chez nous."

C'est donc l'objectif de ce conseil stratégique de
l'attractivité ce matin à l'Elysée entre plusieurs ministres, le chef de l'Etat
et les représentants de 34 entreprises étrangères. 34 entreprises qui pèsent 850
milliards d'euros de chiffre d'affaire tout de même.

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