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Accord difficile sur le projet de loi sur la famille

Reculade ? Patience ? Tout le monde a son avis et la première intéressée la ministre déléguée à la Famille a tenté de se justifier.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Dominique Bertinoiti repousse sur BFMTV le sujet de la procréation médicalement assistée à plusieurs années.

"Aujourd'hui, le temps de la PMA n'est pas venu. Cela ne se fera pas dans l'immédiat, mais dans trois ans, dans cinq ans, je ne sais pas, je ne m'y risquerai pas. "

Dominique Bertinoti n'a d'ailleurs jamais pensé à démissionner confie-t-elle.

Marisol Touraine, elle, ne ferme pas la porte à des propositions de loi des députés socialistes. La ministre de la Santé était l'invitée de RFI.

"S'il y a des propositions de loi, cela relève de la seule décision du groupe socialiste. Il y a une marge d'autonomie complète qui est laissée aux parlementaires et puisqu'il y a des points sur lesquels le travail est déjà réalisé, il ne paraîtra pas anormal que nous puissions avancer sur ces terrains là. "

Tout cela fait dire à Bruno Lemaire, sur France 2, qu'on assiste un vrai cafouillage du gouvernement : "Cela ne me réjouit pas quand je vois un gouvernement qui n'a ni cap, ni boussole, ni vision. Cet énième épisode de recul du gouvernement Ayrault traduit un vrai problème de méthode de la majorité socialiste et du président de la République. Le président de la République n'arrête pas d'ouvrir des sujets sur tous les thèmes possibles et imaginables, mais ne va jamais jusqu'au bout. "

On parle aussi de GPA

En ce qui concerne la gestation pour autrui, c'est le ministre des Relations avec
le Parlement sur Itélé qui avoue qu'il ne sait pas comment s'en sortir face aux demande de retrait de la circulaire Taubira sur les certificats de nationalité délivrés à des enfants nés de mère porteuse à l'étranger.

"Il y a une décision de la Cour de cassation qui est intervenue a posterio par rapport à la situation de ces enfants-là et l'impossibilité de procéder à la régularisation. Il y a le droit, c'est le droit aujourd'hui, il n'y a pas nécessité de sortir cette circulaire. Ils n'ont pas choisi de naître par GPA. On ne sait pas comment sortir de cette affaire. Le droit de l'enfant c'est important. Je n'ai pas de réponse assurée, mais je ne veux pas non plus avoir une réponse simple. "

Alain Vidalies qui a répondu également qu'il n'y avait pas "de quoi fouetter un chat " au sujet de la proposition faite au procureur général de Paris de changer de poste.

Le canard enchainé assure que la garde des sceaux aurait voulu le remplacer par quelqu'un de sa sensibilité politique. François Falletti a été nommé en 2010 sous Nicolas Sarkozy. "J'avoue que j'ai des fois du mal à la suivre. Présenter un candidat socialiste contre François Bayrou à l'élection législative était une erreur. "

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