L'info de l'histoire : Miss France de 1920 à 2023
Le concours de Miss France est une institution bien ancrée dans notre pays. En témoignent les millions de spectateurs qui regardent l'émission chaque année, les milliers de personnalités qui se mobilisent pour les élections locales, voire municipales, et les centaines de milliers de personnes qui vont y assister.
Et cette institution est ancienne. Elle remonte à 1920 quand un directeur de journal, Maurice de Waleffe, a lancé le concours de la "plus belle femme de France", dont la première lauréate est Agnès Souret, originaire des Pyrénées. Le concours décolle dans les années 1930 et s’impose après la Seconde Guerre mondiale. Les actualités filmées s’en font l’écho avant la télévision et promeuvent une vision avant tout plastique des Miss. Il faut avoir de belles formes, disent les commentateurs.
Critiqué, contesté, le concours a beaucoup évolué
Cette vision s’adapte selon les époques : plus ou moins large ou fine... D’où une contestation de l’intérêt de cette organisation à mesure que s’affirme le mouvement féministe. Des manifestations sont même organisées à son encontre. Les opposants critiquent aussi le modèle très lucratif de ces émissions, avec parfois des accusations de triche. En 1986, le premier concours présenté par Guy Lux est perturbé par un cafouillage dans les votes. Puis en 1999, une polémique sur le rôle du jury. Cette fois, on conteste l’autorité de Geneviève de Fontenay, la promotrice de l’épreuve.
Aujourd’hui les Miss ne sont pas des femmes objets. Certaines sont juristes, ingénieures, scientifiques et viennent dans ce concours pour y trouver notoriété et succès. Elles ont changé depuis leur lointaine prédécesseure dont l'allure sage plaisait aux messieurs. Ce sont des femmes accomplies et la modernisation du concours fait même désormais une place à celles issues d'un autre genre. Car ce qui compte avant tout pour le concours, c'est qu'il soit regardé et apprécié. Qu'il reste un grand spectacle attractif et donc une bonne affaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.