Israël-Palestine : le retour de la guerre de Kippour
C'est la deuxième fois qu'Israël est pris par surprise par une attaque. La première fois, c'était en 1973. La guerre de Kippour, dont le pays a célébré le 50e anniversaire cette semaine, revient dans l'actualité.
La surprise était complète. Une attaque au sud par l'armée égyptienne qui avançait dans le Sinaï. Sur le plateau du Golan, la Syrie passait à l'offensive. Pendant deux jours, les deux nations arabes mettent en difficulté les forces israéliennes avec d'importantes pertes et une progression rapide.
Après deux jours, les Israéliens parviennent à bloquer la progression syrienne puis égyptienne. Ensuite ils préparent une offensive avec leurs blindés et leur couverture aérienne. Ils font reculer l'armée égyptienne au point de passer le canal de Suez en deux semaines. Intervient alors un cessez-le-feu.
Pour les Israéliens c'est une victoire, mais qui a coûté cher : 3 000 morts. Coté adverse on dénombre plus de 20 000 morts. Mais les Egyptiens de Sadate transforment l'événement en une victoire en ne parlant que des premiers jours du conflit. Un modèle de propagande.
Les services israéliens de renseignement pointés du doigt
Ce conflit résonne fort dans les têtes aujourd'hui à cause de l'effet de surprise et du choix de la Première ministre de l'époque, Golda Meir, de ne pas mobiliser ni effectuer une frappe préventive. C'est d'ailleurs resté un remords pour elle. En fait, le Mossad avait fait une erreur quelques mois plus tôt. Il avait annoncé une attaque qui n'était pas venue au mois d'avril 1973. Si bien qu'en octobre, ses alertes étaient regardées avec scepticisme. Pourtant, une mobilisation de l'armée par Golda Meir aurait limité l'impact de l'offensive arabe.
Aujourd'hui, la critique contre les services de renseignements est virulente, comme à l'époque. Peut être verra-t-on que d'autres motifs ont joué dans l'effet de surprise du Hamas.
Le conflit actuel comme la guerre de Kippour va créer un traumatisme durable. À la fois car le bilan est lourd avec des morts et des blessés qui dépassent le millier. Mais aussi avec la difficile question des otages. En 1973, la société israélienne avait été inquiétée par les prisonniers de guerre et se demandait si un échange serait possible. Les otages militaires et civils pris par le Hamas suscitent une même angoisse.
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