Le désir féminin, dans les méandres du cerveau
Le résultat est intéressant : chez ces femmes, le lobe pariétal inférieur est suractif. Autrement dit, des fonctions cognitives supérieures viennent parasiter la libido : par exemple, l'image que ces femmes se font de leurs corps vient entraver leur désir.
Dans Le Figaro, Damien Mascret explique que cette étude confirme des recherches plus anciennes. Dès 1999, le français Serge Stoléru avait observé une activation exagérée du cortex ventromédial. Certaines régions du cerveau inhibent l'excitation sexuelle. Elles agissent comme un frein à main qui serait serré en permanence. Vous pouvez aussi imaginer une bataille entre plusieurs parties du cerveau. Le désir ne gagne pas toujours.
Et les hommes ? Ils présentent quelquefois les mêmes symptômes. Les spécialistes estiment que 20% des hommes manquent parfois d'appétit sexuel. Cela n'est pas toujours problème hormonal. Selon Serge Stoléru, il faut aussi regarder le cortex orbito-frontal. Quand le désir fonctionne bien, le cerveau réagit à des stimulations sensorielles et l'activité du cortex ralentit. Il se met en veille. Mais quand le désir fonctionne mal, au contraire, cette zone reste en alerte. Elle empêche le processus émotionnel.
Voilà quelques explications scientifiques, que vous lirez notamment dans le Figaro ce matin. Mais n'y pensez pas trop : même pour les chercheurs les plus compétents, le désir garde une immense part de mystère. Il évolue, il se transforme. Il existe mille façons de le réveiller.
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