Le Parisien - Aujourd'hui en France croit savoir qu'ils'agissait de régler le divorce religieux de l'aîné de la fratrie. "Quand onfrappe à ma porte, je l'ouvre à quiconque " explique Olivier Corel au journalistedu quotidien.Les actes de Mohamed Merah? "Ce n'est pas à moi de juger ce quecet homme a fait" , souffle-t-il entre son épaisse barbe, "je ne suis passpécialiste de la juridprudence du Jihad."La justice anti-terroriste a longtemps pensé le contraire. En2007, les forces de l'ordre débarquent à l'aube dans la ferme du couple Corel.Un coup de filet mené dans le même temps à Toulouse, Bruxelles et en régionparisienne. Les enquêteurs soupçonnent l'émir blanc de l'Ariège d'organiser unefilière djihadiste, à l'époque en direction de l'Irak.Trois Français seraient partis en guerre sur les conseils de cethomme, salafiste, qui sert aussi d'imam à une petite communauté des environs.Dans un article du Nouvel Observateur de l'époque, une voisine se souvient deces gamins des barres HLM de Toulouse, souvent d'ex petits délinqants sauvés parla religion, qui débarquent dans la ferme des Corel.Déjà, le nom d'Abdelkader Merah apparait dans ledossier.L'émir blanc, un temps mis en examen pour "association demalfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a finalement étéblanchi.Aujourd'hui, Olivier Corel glisse malicieusement qu'il connaitbien le juge antiterroriste Marc Trévidic... Et ne se fait aucune illusion...Après les tueries de Toulouse et Montauban, il s'attend à voir les policiersfrapper à sa porte. "Je n'ai rien à cacher " conclut il, avant de refermer laporte de sa ferme ariégeoise.