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L'expérience Vendée Globe : Jour 51

Seize micros embarqués à bord de "LinkedOut", le bateau de Thomas Ruyant. Une installation de l'artiste Molécule qui offre une première mondiale : raconter le tour du monde à voile par l'audio. À vivre tous les jours de la course sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Eric Valmir
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
A bord de LinkedOut le 29 décembre 2020 (THOMAS RUYANT)

Latitude 53° 44' Sud. La température de l’air est de 7 degrés, il fait six dans l’eau et la mer forme des creux de quatre mètres.

Les nuits australes sont courtes, l’obscurité jamais totale, la lune pleine et le jour qui s’allonge présente un ciel plutôt bleu. Les temps de récupération sont rares et précieux.

La tête de course n’a jamais été aussi proche de l’Antarctique, ce continent blanc si froid que l’eau se présente sous forme de glace. C’est ici que se concentre 90% de toute la glace de la planète, soit 70% de l’eau douce de la Terre. Mais en dépit des températures glaciaires qui peuvent descendre à moins 70 degrés, l’Antarctique reste fragile. Et les scientifiques qui y travaillent mesurent les effets du changement climatique. La banquise se détache, entraînant la formation d’icebergs, véritables îles flottantes dans les mers de Wedell et Ross. Des glaciers se jettent dans l’océan Austral. Et la Zone d’Exclusion Antarctique a été imaginée au regard de cette physionomie.

Bientôt le Cap Horn

À quelques milles de cette zone, Thomas Ruyant et la tête de course multiplient les empannages. Le Cap Horn, c’est pour ce week-end et il faudra composer avec une dépression australe et une brise de nord-ouest musclée dans le détroit. Les onze premiers se tiennent en 500 milles, ce qui n’est rien à ce stade du Vendée Globe, mais les zones météo imposent aux uns et aux autres des options différentes en fonction de la position occupée. Entre bascules de vent et molles, empannage et recadrage, ralentissements et accélérations, la tête de flotte ne vivra pas la même la réalité. D’ailleurs, les options sont déjà différentes. Derrière Yannick Bestaven leader, Thomas Ruyant cherche le nord, Charlie Dalin et Maxime Sorel sont dans cette optique alors que Damien Seguin et Jean Le Cam privilégient un cap plus proche de la Zone d’Exclusion Antarctique.

Les positions sont donc fragiles et le groupe de onze risque de ne pas être aussi compact au passage avant du Cap Horn. Et mieux vaut être à l’avant, dans un top 4 ou top 5 pour profiter de conditions plus optimales. Ce qui est le cas de Linkedout, toujours engagé dans sa course au changement, avec sur sa coque - dont on entend la résonnance avec les éléments naturels dans le carnet de bord sonore du jour - les noms de chaque demandeur d’emploi soutenus par l’association. 

L’Expérience Vendée Globe

Voix et Son : Molécule

Mixage : Bastien Varigault @Radio France

Rédaction en chef : Eric Valmir

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