Tom Drury, l’Australien qui a parcouru les 4 000 km entre Melbourne et Cairns en skateboard
Il est parti début novembre 2020, parcourant en moyenne 70 kilomètres par jour. Une traversée qu’il a racontée sur son compte Instagram, récoltant des centaines d’encouragements... et surtout plus de 30 000 dollars pour construire un skatepark.
Il aurait pu aller tout droit, c’était plus court, mais il a choisi de rouler le long de la côte Est australienne : près de 4 000 kilomètres entre la ville de Melbourne au sud et celle de Cairns au nord. L’équivalent de quatre trajets Marseille-Lille. Et sur une planche à roulettes puisque c’est le mode de transport qu’a choisi Tom Drury, 28 ans, parti avec son sac à dos, sa moustache, son bob et sa perche à selfie. L’idée lui est venue en 2020, pendant le premier confinement. Comme beaucoup de personnes confinées, il l’a assez mal vécu. Et comme beaucoup de personnes confinées, il a rêvé de partir au grand air, sauf que lui, il l’a vraiment fait.
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C’était en novembre 2020. Les premiers jours sont éprouvants, Tom Drury a mal partout, son corps n’a pas encore l’endurance nécessaire. Et puis, au fil des kilomètres, il relève la tête, et découvre un pays qu’il ne connaissait finalement pas : le sien, l’Australie, ses côtes, ses forêts, ses paysages époustouflants. Un émerveillement qu’il raconte en détail sur son compte Instagram, publiant chaque jour photos, vidéos et surtout anecdotes : ces serpents qui traversent la route, les policiers qui l’arrêtent parce que des routiers les ont prévenus "qu’un illuminé en skateboard" roulait sur l’autoroute... Il y a aussi les roulettes changées six fois, deux chutes qui l’ont fait douter, les pluies soudaines et diluviennes, "le pire étant la chaleur, un air sec et brûlant, dit-il, comme si le soleil vous hurlait dessus."
On vit dans la peur, la peur des autres, la peur de tout, et cette expérience m’a permis de me reconnecter, avec la nature bien sûr mais aussi avec les gens en général.
Tom Drury, skateboarderà CNN
Jusqu’à 40 degrés certains jours, pour des portions de 70 kilomètres à parcourir en douze heures. Mais ce qu’il retient, ce sont ces inconnus qui l’ont accueilli, hébergé. "Ils m’ont ouvert leurs portes, dit-il, offert à manger, à boire. Ils ont été d’une gentillesse incroyable. Et c’est ça, le point fort de mon voyage, parce qu’on vit dans la peur, la peur des autres, la peur de tout, et cette expérience m’a permis de me reconnecter, avec la nature bien sûr mais aussi avec les gens en général." Tel est le message que Tom Drury a voulu passer sur CNN, à la BBC, et à tous ceux qui se sont pris de passion pour son épopée. Profitant du succès, il a d’ailleurs ouvert une cagnotte, pour construire… un skatepark. Justement parce que c’est un lieu de rencontre, où l’on s’amuse, on rit, on vit ensemble.
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