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On les a comptées : il y a 20 millions de milliards de fourmis sur la Terre

Une équipe de six biologistes de l’université de Hong Kong a pu calculer ce chiffre après avoir compilé plus de 500 études sur les populations de fourmis partout dans le monde. Ce travail vient d’être publié dans la revue de la National Academy of Science des Etats-Unis.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des fourmis européennes. (PATRICK PLEUL / DPA)

Ils se sont attaqués à une question vertigineuse, du style de celle que l’on peut se oser lorsqu’on est enfant mais qui a un réel intérêt scientifique : combien y a-t-il de fourmis sur la Terre ? Les uns sont entomologistes, les autres naturalistes, mais au total ils sont six, tous chercheurs à l’université des sciences de Hong Kong, à avoir co-dirigé ces travaux, les professeurs Schulteiss, Noten, Wang, Wong, Brassard et Guénard. Leurs résultats viennent d’être publiés dans Processings of the National Academy of Science, la revue de l’Académie des Sciences des Etats-Unis. Verdict : il y a 20 millions de milliards de fourmis sur la Terre. Un chiffre à quinze zéros, et impossible à se figurer.

Les chercheurs sont les premiers à avoir été surpris par ce chiffre gigantesque puisque la précédente estimation n’avait proposé qu’une fourchette entre 1 et 10 millions de milliards. Mais en dix ans, les études se sont multipliées, les techniques de calcul statistique se sont perfectionnées et ils ont pu s’appuyer sur 489 études de populations de fourmis, provenant de tous les continents où l’on trouve des colonies, c’est-à-dire partout sauf en Antarctique et au Groenland.

2,5 millions de fourmis pour un seul être humain

Le chiffre étant déconcertant, l’étude propose des comparaisons pour aider à mesurer ce que ça représente. On apprend par exemple que pour un être humain, il y a 2,5 millions de fourmis, ou que le poids total des fourmis, leur biomasse, dépasse celle des oiseaux et des mammifères sauvages combinés.

Un poids qui a évidemment un impact, que les chercheurs décrivent amplement dans leur étude : les fourmis, disent-ils, forgent le monde, elles recyclent, aèrent, modifient la matière organique, l’humus, la terre, sans compter que leur activité est utile à d’autres, papillons, oiseaux, plantes… le tout sans pollution de leur milieu. L’étude note cependant que, malgré leur nombre, les populations de fourmis sont en déclin à cause de la destruction de leurs habitats, du changement climatique et de leur adaptation plus ou moins rapide à l’arrivée d’espèces invasives sur leurs territoires.

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