L'étoile du jour. Michel Polnareff sortira un album le 30 novembre
Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons points. Aujourd'hui, Michel Polnareff se paie une pub dans le journal "Libération" pour annoncer la sortie de son prochain album.
L'étoile du jour ce matin est un chanteur qu'on attend depuis longtemps et qui a donné des nouvelles vendredi 21 septembre dans la presse. Cet homme, c'est Michel Polnareff.
Un revenant, l'Arlésienne presque. Imaginez : Michel Polnareff qui nous fixe rendez-vous, à travers une lettre ouverte publiée à la dernière page de Libération. Une lettre aux Terriens de la part de la Terre, une lettre en forme de chanson évidemment, ponctuée par ces derniers mots : "au 30 novembre enfin". Enfin, c'est lui qui l'écrit pas moi. Sans doute soulagé d'avoir réussi à mettre un point final à un album qui resssemblait de plus en plus à un serpent de mer, tant il a été annoncé et reporté au cours des dix dernières années. Depuis son retour du désert américian, où il coulait de jours heureux avec Daniela entre les cactus et les douches extérieures si l'on en croit les photos publiées par Paris Match, Michel Polnareff fait des apparitions par intermittence, en préparation de cet album. Des concerts qu'il annule parfois, depuis le bar d'un certain hôtel parisien en affirmant qu'il n'est pas en état de chanter, ni de jouer du piano, des émissions de télévision où de jeunes chroniqueurs sortent quasiment les prie-Dieu dès qu'"Il apparait comme s'il était Paul McCartney et Lady Gaga réunis". Pas tout à fait tort d'ailleurs, quand on pense aux décennies traversées par le chanteur aux lunettes blanches et à l'increvable permanente peroxydée.
"Tu fais de mes ours, des ours bipolaires"...
Evidemment aujourd'hui, on en rigole, parce qu'il a clairement passé l'âge pour s'exhiber comme il le faisait il y a trente ou quarante ans, qu'on lui conseillerait bien de garder une part de mystère. Mais ce serait oublier qu'avant de ressembler à Pikachu, Polnareff est un des auteurs précieux de la chanson française, oublier le jeune homme fiévreux au pinao qui chantait Love me, Lettre à France ou le plus sulfureux Je suis un homme, un homme un vrai comme on en voit dans les muséums, alors qu'il posait fesses à l'air et chapeau de paille fleuri sur la tête sur une affiche qui lui valut beaucoup d'ennuis. Le premier à revendiquer en France le cross dressing. Pas mal. Reste une interrogation, est-ce que le Michel Polnareff d'aujourd'hui sera à la hauteur des chansons de nos souvenirs ? Une légère inquiétude point quand même à la lecture des paroles de la chanson publiées à la der de Libération, "Tu fais de mes ours, des ours bipolaires" dit la Terre aux Terriens. Pas de panique, Michel Polnareff est d'abord un mélodiste hors pair. Rendez-vous au 30 novembre.
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