L'étoile du jour. Michaela Coel, nouveau visage des campagnes de l’ONG Oxfam en Angleterre
Marion Lagardère nous fait vivre un événement survenu dans le monde qui mérite que l'on s'y attarde. Lundi, le visage de Michaela Coel qui veut lutter contre la surconsommation de vêtements aux côtés de l'ONG Oxfam.
Ne pas acheter de vêtements neufs pendant un mois. Voici le défi lancé par l'ONG Oxfam en Angleterre. Cette initiative "Rien de neuf en septembre" se dote d'un visage connu pour la promouvoir : celui de Michaela Coel.
Michaela Coel est une actrice et réalisatrice britannique de 32 ans. Une immense star en Angleterre, récompensée par un Bafta, l’équivalent d’un Oscar, en 2016, et dont le nom parlera aux mordus de séries télé, Netflix et autres, puisque c’est elle qui signe la série "I may destroy you", littéralement encensée depuis sa sortie cet été. Bref, une femme qui pourrait porter absolument tous les vêtements qu’elle veut, au prix qu’elle veut et une seule fois si cela lui chante avant de les abandonner dans un immense dressing. Or, c’est précisément cette idée de la mode jetable, qu’elle veut combattre.
Lutter contre la surconsommation de vêtements
Michaela Coel promeut la réhabilitation, le retour en grâce des oubliés du placard, ces t-shirts, jeans et autres vestes, certes déjà portés, mais qui n’ont rien à envier à un vêtement neuf acheté cinq euros dans une grande enseigne. Vous allez me dire "et elle, en vrai, elle s’habille comment cette dame lors des cérémonies de remise de prix ?" Eh bien avec des robes confectionnées par sa mère, couturière du dimanche qui se surpasse pour habiller sa star de fille sur les tapis rouges.
La première fois, c’était en 2016, lors des Bafta’s, puis elle a remis ça en 2017, jusqu’à en faire sa signature.
Michaela Coel a les paroles et les actes. Elle a été élevée au "fait maison" et à la débrouille, aux après-midis dans les friperies. A l’obligation de porter les vêtements de sa grande sœur aussi. Sa mère, immigrée ghanéenne, célibataire et femme de ménage n’avait pas d’autre option. Ce que l'on qualifie aujourd’hui de "consommation responsable" était pour elle un impératif budgétaire.
En 2020, Michaela Coel achète toujours des vêtements de seconde main, comme le faisait sa mère, mais pour un autre motif. Parce que, dit-elle "ce qui a l’air d’un petit geste peut avoir un impact immense sur l’environnement et, de fil en aiguille, sur la pauvreté". Sa mission ce mois-ci est donc de convaincre les Britanniques de relever le défi de l’ONG Oxfam : éviter le neuf pendant 30 jours et réfléchir à ses habitudes de consommation. Sachant qu’au Royaume-Uni, chaque habitant achète en moyenne 27 kilos de vêtements par an, à bien y regarder, c’est peut-être le rôle le plus dur de sa vie.
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