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COP26 : la militante philippine Mitzi Tan, 23 ans, interpelle les gouvernants sur le climat

À 23 ans, cette porte-parole des jeunes pour le climat aux Philippines est à Glasgow pour demander aux chefs d’État d’arrêter d’investir dans les énergies fossiles, responsables du réchauffement. C’est l’objet de sa pétition co-écrite avec Greta Thunberg qui a récolté 1,2 million de signatures.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Mitzi Jonelle Tan lors d'une manifestation de Youth for Climate à Manille (Philippines), en mai 2021. (JAM STA ROSA / AFP)

Elle est née et vit aux Philippines et, alors que la COP26 a débuté, sa pétition s’adresse justement aux chefs d’États, "à ceux, écrit-elle, qui ont le pouvoir de décider, de faire les lois pour leur demander des actes". Mitzi Jonelle Tan a 23 ans, elle est diplômée en mathématiques, porte-parole du mouvement des jeunes pour le climat aux Philippines, et elle a co-écrit cette pétition avec sa meilleure camarade, Greta Thunberg, ainsi que deux autres figures du mouvement Friday for Future. Leur texte a été mis en ligne sur Avaaz.org dès l’ouverture de la 26e conférence climat, et lundi 1er novembre, il avait déjà récolté 1,2 million de signatures. Leurs demandes : que les États cessent de subventionner les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon, et qu’ils arrêtent de délivrer de nouveaux permis d’exploration des gisements. "Cela demande du courage, mais ces dirigeants doivent savoir que s’ils se lancent, des millions de gens seront derrière eux."

Mitzi Tan a grandi dans la peur des inondations et des typhons, toujours plus nombreux et intenses chaque année dans sa région natale. Elle raconte à l'AFP ses nuits à se lever avec ses parents pour écoper l’eau dans la maison, ses interrogations pour savoir si c’est comme ça ailleurs, si c’était comme ça avant. "Quand j’étais petite, dit-elle, on entendait que le changement climatique, ça concernait la fonte des glaces et les ours polaires, mais personne ne parlait dece que nous vivions nous, et ce n’est que très récemment que j’ai compris que le pétrole, le charbon, et les compagnies qui exploitent ces énergies fossiles en sont la cause." Alors elle s’est engagée.

Mitzi Jonelle Tan a commencé à manifester à Manille, pour demander à son gouvernement la fin de l’utilisation du charbon et la protection des plus pauvres face aux catastrophes climatiques. Puis elle a rencontré Greta Thunberg, et elle a élargi sa démarche au monde entier. Deux ans plus tard, Mitzi Tan est à la COP26 et compte bien interpeller les chefs d’État présents. "On me demande toujours quels sont mes espoirs, mais je n’ai pas juste de l’espoir, j’ai des attentes très concrètes, comme le fait que l’on sorte de notre obsession pour le PIB, que l’on change de perspective, que l’on se dise que le vrai développement, ça n’est pas la croissance éternelle, c’est plus de solidarité, de justice climatique et d’équité." souligne Mitzi Tan.

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