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Au Japon, une nouvelle espèce d’orchidée vient d'être découverte dans un quartier résidentiel de la banlieue de Tokyo

Elle s’appelle Spiranthes hachijoensis et vient rejoindre les 28 000 espèces d’orchidées connues, une surprise dans ce pays où la flore a déjà été abondamment étudiée depuis des siècles, en particulier les orchidées.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une orchidée Spiranthes hachijoensis sur le compte Twitter de New Scientist. (CAPTURE D'ECRAN)

Pour la trouver, il faut se rendre au Japon, dans la banlieue de la capitale Tokyo, la préfecture de Chiba, où, en flânant dans un quartier résidentiel, le biologiste Kenji Suetsugu, chercheur à l'université de Kobe a été attiré par un pétillement de couleur rose, un camaïeu de violet et de rose sortant des plates-bandes d’un particulier.

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En s’approchant, il a découvert là une orchidée inconnue, une espèce jamais vue, jamais répertoriée, autrement dit une véritable rareté dans un pays dont la flore a été abondamment étudiée depuis des siècles, en particulier les orchidées. "Pourtant, dit-il, on ne peut pas rater sa floraison, ni ses couleurs éclatantes et surtout la drôle de texture de ses pétales, scintillants, comme s’ils étaient en verre."

Effectivement, la fleur semble cristallisée, comme soufflée dans du verre ou du sucre. Avec ses collègues, Kenji Suetsugu en a donc cherché d’autres, pour voir s’il ne s’agissait pas là d’un modèle unique, et en tombant sur de multiples spécimens, il a pu confirmer l’existence d’une variété à part entière. Le Journal of Plant Research vient juste de publier ses travaux et de dévoiler le nom attribué à la fleur : Spiranthes hachijoensis, qui vient rejoindre les 28 000 espèces d’orchidées connues.

"Toujours explorer, même les lieux que l'on pense connaître"

Ce que nous dit cette fleur, c’est que les découvertes ne se font pas toujours dans des endroits reculés, loin de toute empreinte humaine dans des forêts vierges ou des déserts inexplorés. Elles se font aussi là, sous nos yeux, dans notre environnement direct, un balcon, un jardin, sur un toit.

"Cela démontre, explique Kenji Suetsugu au journal Popular Science, qu’il faut toujours explorer, même les lieux que l’on pense connaître par cœur, même la plus banale des jardinières, c’est important, non seulement pour notre bonne connaissance de ces fleurs, mais surtout pour mieux comprendre l’environnement qui nous entoure, l’écosystème dans lequel nous sommes et dont nous faisons partie".

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