"The Crown" saison 6, ou plutôt une nouvelle série intitulée "Diana"
Ce n’est pas dévoiler cette dernière saison de dire que c’est celle de l’accident et de la mort de Diana qui intervient à la première minute du premier épisode. Seule la première partie de cette ultime saison est disponible et le titre de la série pourrait devenir tout simplement Diana. Cette fois, une intrigue unique : les derniers jours de Lady Di. La série se transforme en magazine Gala sur papier glacé, menée par des comédiens remarquables.
Les quatre épisodes s’attardent sur le coup du sort et pointe du doigt des coupables : le père de Dodi Al Fayed, patron des grands magasins Harrods et du Ritz, qui pousse son fils dans les bras de la divorcée Princesse de Galles. C’est lui qui provoque le destin en convoquant un paparazzi pour publier dans un grand quotidien 7 pages de photos montrant, sur un yacht au large de la Franc,e son fils et Diana Spencer ensemble. La série pointe aussi la férocité des paparazzis, surtout à Paris et à Monaco, comparés à des lions, alors qu’en parallèle de façon appuyée on voit le Prince William partir à sa première chasse en Ecosse.
La raison d'Etat plus forte que l'émotion
La série brode aussi, sans véracité avérée, autour la nature réelle des relations entre l’enfant de riche et la mère du futur roi d’Angleterre. Mais elle ne se gêne pas pour tomber dans le pathétique, en s’attardant sur le dernier tendre baiser de Diana à ses deux enfants, le dernier coup de fil, la dernière discussion avec le prince Charles ; des moments emmenés par une musique funèbre. Elle regagne surtout en intérêt lorsqu’il s’agit d’expliquer la froideur de la reine d’Angleterre à l’annonce de la mort.
Peter Morgan, qui a créé cette série, arrive à mettre dans la bouche de son personnage principal des mots qui expliquent en quoi la raison d’État est plus forte que l’émotion. C’est dans ces moments de réflexion sur la royauté que cette 6e saison trouve sa vraie raison d’être.
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