"The Bear" : "Ratatouille" en mode hyperréaliste à Chicago
"The Bear" raconte de façon à la fois hyperréaliste et fantaisiste les cuisines d'un petit restaurant de sandwich à Chicago. Un ryhme haletant, filmé à la façon de "Orange Is The New Black" et une galerie de personnages succulents à découvrir sur Disney +.
C’est Ratatouille version réelle. Ou alors version Chicago. Les cuisines d’un petit restaurant dans tout ce qu’il y a de stressant. C’est le thème de cette nouvelle série en huit épisodes : The Bear, L’Ours en français, diffusée sur Disney+.
Soit donc "The Beef", un petit restaurant de Chicago spécialisé dans le sandwich au bœuf italien, dont la viande rosée à souhait est servie en tranches. Comme dans une émission de cuisine, la caméra à l’épaule aime s’attarder sur les oignons qui grillent, la viande sur la poêle, les herbes qu’on hache… On sent presque le gras à travers l’écran. Le tout filmé de façon hyper rapide au son de la musique rock.
Le gérant Michael s’est suicidé. Son frère, venu d’un restaurant bien plus chic, reprend l'affaire avec toutes ses dettes et toutes les difficultés possibles, par exemple lorsque la Commission d’inspection d’hygiène de la ville débarque sans crier gare, et donne une note exécrable au lieu.
Autant dire que les autres employés prennent ce nouveau venu pour un moins que rien, à commencer par son cousin, qui espérait être désigné pour reprendre le restaurant. La galerie de personnages en cuisine est succulente, il y a celle qui n’en croit pas ses oreilles, lorsque le nouveau patron instaure des méthodes dignes des grandes maisons, un sens de la hiérarchie et la nécessité de l’appeler "Chef". Et aussi une nouvelle venue qui vénère le patron, et à force de nouvelles idées, comme la prise de commandes à emporter sur le net, va vite être promue.
The Bear est une série signée Christopher Storer. Il avait déjà participé à l’excellente série Ramy, cette série drôle et contemporaine sur un américain musulman qui tentait tant bien que mal de concilier vie religieuse et vie contemporaine. Le héros de The Bear a la même faconde. Il est incertain, mais brillant. Paumé, mais débordé. Jeremy Allen White est parfait dans le rôle du jeune homme qui se demande s’il a les épaules suffisamment larges.
On l’a compris, la série The Bear déborde d’idées, une série trépidante, bouillonnante, hyper réaliste. C’est un peu aussi le côté obscur de Masterchef. Une série comme un docu. Huit épisodes de 30 minutes à découvrir sur Disney +.
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