"Minx" : les dessous culottés d'un magazine érotique pour les femmes
Dans Minx, l'autrice et productrice, Ellen Rapoport, raconte la création du premier magazine érotique pour les femmes dans les années 70, un magazine qui était aussi féministe. Une série culottée, dénudée et drôle, à découvrir sur la plateforme OCS.
Los Angeles, début des années 70
Joyce, fraîchement diplômée de l’université, est téléphoniste dans un journal pour ados, genre Salut les copains. Mais féministe en diable, elle est à la recherche d’éditeurs pour son magazine, Le Réveil du matriarcat. Personne n’est intéressé, sauf un éditeur de presse de charme qui lui suggère de créer un magazine pour les femmes avec un homme nu en portfolio. Ça s’appellerait Minx. Le titre de cette série.
C’est Ellen Rapoport qui a imaginé cette histoire, qui raconte la confrontation drôle entre une idéologue et un homme d’affaire, terre à terre.
"J'ai lu quelques articles qui racontaient l’histoire de magazines similaires dans les années 70, raconte Ellen Rapoport. Playgirl et Viva, des magazines dirigés en grande partie par des pornographes. La série ne raconte pas la véritable histoire de Playgirl. Parce que le vrai Playgirl a été lancé par un homme qui était promoteur de boîtes de nuit. Pas une histoire très propre. Et Viva a été lancé par Bob Guccione, qui était un pornographe reconnu. Ça m’a tellement intéressée, que j’ai tout de suite pensé que ça ferait une excellente comédie, située dans le monde de l’entreprise."
A l’époque, les articles de ces magazines comme Playgirl étaient très modernes.
"Ce qui m'a frappée, poursuit la productrice, c'est que tous les articles dans ces magazines semblaient avoir été écrits aujourd'hui. Ça parlait du harcèlement sexuel au travail, de l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, les revenus nécessaires pour avoir accès à l'avortement, le mariage, la parentalité, l'éducation des enfants, l'accès au contrôle des naissances. Franchement, ça balayait tous les sujets."
La série raconte avec humour les coulisses de la presse de charme, après la folie des années 60. Avec aussi des castings photos dénudés savoureux.
"On aurait pu le faire sans nudité, mais on aurait triché, ajoute Ellen Rapoport. Je l’ai incluse dans la conception. J’imaginais qu'il y aurait toujours des hommes nus en arrière-plan, et que tout cela serait presque asexué. Ce n'est pas fait pour émoustiller. C'est juste censé faire partie de la journée de travail, et c'est vraiment ce qui est arrivé à tous ceux d'entre nous qui ont travaillé sur la série."
Minx, une série drôle, enlevée, fraîche, 10 épisodes de 30 minutes à découvrir sur la plateforme OCS.
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