Les coulisses de "En Thérapie" : l'oreillette de Frédéric Pierrot, le psy préféré des français
Frédéric Pierrot est de chacun des 70 épisodes de "En Thérapie", la première série d'Éric Toledano et Olivier Nakache. En tout, 900 pages de textes, dans la peau du psychanalyste de la série Philippe Dayan. Un tournage passionnant pour le réalisateur, mais exigeant.
Il est devenu le psychanalyste préféré des français, mais il ne faut surtout pas le dire à Frédéric Pierrot : "Je ne suis pas psy, bordel ! Pardon, je ne dois pas dire cela à la radio, on ne peut pas dire de gros mots. Je suis un modeste acteur. Vous savez."
Frédéric Pierrot est le psy de la série En Thérapie. Philippe Dayan, un homme patient, à l’écoute, qui voit s’installer dans son divan des personnalités auxquelles il n’est pas insensible et qui, entre deux séances, doit réparer les toilettes bouchées ou maintenir à flot sa vie conjugale. Il avait déjà participé à un film de Nakache et Toledano.
Éric Toledano explique le choix de Frédéric Pierrot : "C'est surtout un acteur de théâtre magnifique. Il était aussi dans notre film 'hors norme'. Il jouait un des deux inspecteurs qui auditionnent et qui examine les associations. Mais c'est surtout un visage rassurant."
Frédéric Pierrot est présent dans chacun des 70 épisodes de En Thérapie. le travail colossal lui a plu : "Non, ce n'est pas une folie du tout, c’est un projet passionnant. C'est un travail proposé sur la parole, le langage, la simplicité de la présence physique. ça se réduit à ça. Il n’y a pas d'action. C'est le défi majeur."
Généralement, pour entrer dans un rôle, Frédéric Pierrot recopie ses textes : « "Écrire un texte, c'est rentrer dans la chair du texte." Mais là impossible d’apprendre les 900 pages de texte pour un tournage de 70 jours. : "Ah non, c'est pas possible. Non, j'ai essayé".
Il y a un secret : la technique de l'oreillette
"On est aidé par un moyen technique qui est un moyen qui s'appelle l'oreillette, une technique qui s'apprend, qui se domine. C’est à la fois en temps réel, mais en fait, on en fait ce qu'on veut. Je ne suis pas obligé de dire ce qui est dit. Je peux aussi partir, si j'ai une idée qui me traverse la tête, je peux improviser quelque chose, reprendre le texte. C'est un soutien, et ça permet surtout d'être absolument dans l'écoute du partenaire, sans souci d'avoir besoin de faire travailler la mémoire."
Frédéric Pierrot joue donc littéralement, avec des comédiens aussi variés que Suzanne Lindon et Jacques Weber, qui s’installent dans le divan face à lui.
"Les corps raisonnent différemment. Vous voyez bien que Suzanne est une jeune femme qui donne une apparence fine. Le corps ne raisonne pas de la même façon que celui de Jacques, qui est un personnage imposant. Quand il est arrivé dans le cabinet, j'ai eu un moment de frémissement. Pour la première fois, j'avais l'impression de pas être chez moi..."
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