L'empire des séries. Place aux affaires, dans la 4e saison de "Gomorra"
La quatrième saison de Gomorra diffusée depuis samedi soir sur Canal + série plonge de nouveau dans la mafia napolitaine et les guerres des gangs.
Le héros principal se tourne désormais également vers les affaires, après les morts et disparitions. Laurent Valière a rencontré l'acteur principal Salvatore Esposito (Gennaro) et Marco d'Amore (Circo) passé désormais derrière la caméra pour deux épisodes.
La série Gomorra, dont la quatrième saison vient de démarrer, a d’abord impressionné par son regard quasi documentaire sur la Camorra, la mafia napolitaine.
D’abord adapté au cinéma par Matteo Garrone en 2008, puis désormais en série, le roman réaliste de Roberto Saviano a valu à son auteur menacé de mort pour avoir dénoncé la mafia de devoir s’expatrier aux Etats-Unis et de vivre sous protection. Durant trois saisons, on a suivi les guerres autour du trafic de drogue dans les quartiers chauds de Naples entre gangs.
Bronx, Favelas, banlieues de France ou Naples : la série retranscrit des réalités qui existent partout
Salvatore Esposito, interpréte de Gennaro dans "Gomorra"franceinfo
La quatrième saison ouvre un nouvel opus de paix des armes qui ne dure pas. Salvatore Esposito, qu’on avait vu dans Taxi 5, reprend le role de Gennaro, le fils désormais seul de l’un des parrains, et annonce la couleur : une série toujours aussi cruelle mais qui s’immisce dans le milieu des affaires. Salvatore Esposito explique : "Il va essayer de calmer son côté obscur, s'intéresser au business et on verra jusqu'où ce projet va l'amener". Pour Salvatore Esposito, le succès international de la série Gomorra, c’est d’abord un regard sur une réalité qui existe partout.
A Naples, les habitants sont confrontés à la Camorra au quotidien et on observe par exemple des expressions de visage particulières
Marco d'Amore (Circo), réalisateur de deux épisodes de la saison 4 de "Gomorra"franceinfo
Par son côté cinéma vérité, la série renoue, sur une bande son rap italien, avec les grands films italiens de Francesco Rosi des années 60 qui dénonçait la corruption de façon détaillée. Cette fois, Marco d’Amore qui incarnait le cruel parrain qu’on surnommait "l’Immortel" se retrouve derrière les caméras pour deux épisodes. Même s’il a grandi à Naples, il a lui-même appris des choses sur cette ville.
Une série dure, froide, presque clinique, sans pitié, dans la droite lignée du Parrain à ne pas rater.
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